L'impact de la dette publique sur quelques variables economiques : approches theoriques et empiriques
Institution:
Paris, EHESSDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Musgrave (1959) invited to distinguish three main economic roles for the government : allocation, distribution and fine tuning of economic activity (stabilisation). This work is especially dedicated to the latter point. The issue of budget deficits and government debt has been the scope of economic debate for a long time. Nevertheless, recent events induce to think that the fiscal policy is not the core of economic policy any more: in the recent past, non-keynesian experiments significatively boosted economic growth in some countries. It seemed important to me to make more explicit the connections between the dynamics of government debt and the changes in some key-aggregates, such as output, private consumption or exchange rates. First, the hypotheses of government solvency and of the sustainability of fiscal policy are questionned through an empirical investigation based on g7 countries over the last three decades. Second, evidence is given for the role of government debt and taxes in the design of consumption plans by households. Empirical results over g7 countries support the view that the bigger the debt burden is, the more private agents feel concerned by changes in government debt stock and taxes. Third, in an open economy framework, we try to solve the puzzling mechanism of exchange rates determination by underlying the potential role of government debt and expenditures. With the help of a theoretical model, we found that expected as well as unexpected changes in government debt or expenditures might overshoot nominal and real exchange rates, subject to hypothesis. Relative to the output elasticity to terms of trade.
Abstract FR:
A la suite de musgrave (1959), il est devenu traditionnel d'attribuer a l'etat trois roles fondamentaux au sein de l'economie : une fonction d'allocation, une fonction de distribution et une fonction de stabilisation de l'activite economique. C'est sur cette derniere fonction que porte tout particulierement la these. La question du deficit budgetaire et de la dette publique n'ont jamais reellement cesse d'etre l'objet de controverses mais l'observation des evenements recents laisserait a penser que l'arme budgetaire est tombee en desuetude : les pays ayant enregistre une croissance soutenue de leur activite sur la periode recente tendent a etre ceux s'etant livres a des experiences non-keynesiennes. Pourtant, d'un point de vue a la fois theorique et empirique, il nous a semble important de verifier si le cheminement de variables-cle de l'economie est affecte par la dynamique d'endettement de l'etat. En un premier temps, on revient sur la notion de soutenabilite de la politique budgetaire, a l'aide de tests econometriques portant sur les pays du g7 sur les trois dernieres decennies. Ensuite, on explore la relation entre la dette publique et la consommation privee, en evaluant comment les titres publics et l'impot sont integres dans le programme de maximisation intertemporelle des menages. Dans les pays du g7, les resultats empiriques relevent une sensibilite du comportement de consommation des agents aux variations de la dette et des impots d'autant plus forte que l'histoire de la dette est importante. Enfin, on cherche a evaluer si, en economie ouverte, l'influence de la dette est perceptible au travers des reactions du taux de change. Il est montre a l'aide d'un modele theorique que ce mecanisme, partiellement observe dans les pays du g7 au cours des dernieres decennies, peut aller jusqu'a une sur-reaction du taux de change en fonction de la sensibilite de la production aux termes de l'echange.