thesis

La mutation institutionnelle des économies post-socialistes : évolution des tensions et désajustements

Defense date:

Jan. 1, 1994

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Institution:

Toulouse 1

Disciplines:

Abstract EN:

The transition in the former planned economies of Europe may be identified with an institutional and structural transformation, whose target is to establish a decentralised and monetized economy, instead of the system managed "by the plan". In such a context, a learning period is needed for all economic agents, the problem of the shape of the definitively stabilized system remaining open. The inefficiencies of the old system have had a market expression, they were perceived in so far as disequilibrium signals. Those were principally shortage phenomena which, being linked with market variables, were about all a result of the functioning of the institutional system. They represented a signal of lasting tensions in the economic system, resulting from his functioning mechanisms. The transition in eastern countries, beginning with liberalization and important institutional changes, shows the emergence of a new type of tensions, generates new disequilibria. Shortage signals are transformed into stagflation, whose sources are to be searched principally in the structural modifications and learning phenomena. In such a situation, traditional stabilization policies that don't take into account the necessity to have a learning-adaptation time for the monetization of those economies may induce perverse effects. A model, simulating the evolution of tensions, shows also that a too fast liberalization and an immediate requirement for a too high level of efficiency of the economy may, in this context, reduce for a long time his development capacities.

Abstract FR:

Depuis la fin des années 1980 les anciennes économies socialistes d'Europe subissent des changements profonds. La transition à laquelle elles sont confrontées s'apparente à une mutation institutionnelle et structurelle qui a pour objectif l'établissement d'une économie monétisée décentralisée à la place de l'ancien système de gestion "par le plan". Ceci exige une période d'apprentissage pour tous les acteurs économiques, laissant toutefois ouvert le problème de l'architecture définitive du système qui sera finalement stabilisé. Les insuffisances de l'ancien système avaient une expression marchande, perçue à travers des signaux de déséquilibre. Ces derniers étaient surtout des phénomènes de pénurie qui, bien que liés à la grandeur de certaines variables marchandes, résultaient de l'articulation du système institutionnel. Ils signalaient donc les tensions persistantes dans le système économique, liées à ses mécanismes de fonctionnement. La transition dans les pays de l'est, qui commence avec la libération et donc des transformations institutionnelles importantes, est porteuse de nouvelles tensions, génératrices de nouveaux déséquilibres. Les signaux de pénurie se transforment en phénomènes staflationnistes. Ceux-ci sont liés en grande partie aux problèmes de modification structurelle et d'apprentissage. On peut montrer qui, dans cette situation, les politiques traditionnelles de stabilisation, ne prenant pas en considération la nécessite d'un temps d'adaptation-apprentissage, peuvent avoir des effets pervers pour la monétisation de ces économies. Un modèle de simulation des tensions, identifiées quantitativement à la pousse inflationniste, montre aussi qu'une libération trop rapide et une exigence immédiate d'efficacité élevée de l'économie peuvent, dans ce contexte, obérer durablement ses capacités de développement.