Pratique musicale et effets de transfert : de la perception à la cognition
Institution:
Aix-MarseilleDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Musical practice positively influences brain functioning at various levels. Recently, musical expertise has also been shown to influence high-level speech abilities such as novel word learning. In the first study of this thesis work, we tested the cascading hypothesis, following which increased perceptual abilities in musicians drive the influence of music training on higher language processes. Specifically, we suggested that better auditory perception improves categorization of non-native speech sounds and facilitates association to a meaning. To test this hypothesis, we used a longitudinal approach with psychoacoustic procedures to train two groups of adult non-musicians for several days, either on pitch discrimination or on intensity discrimination (control group), using non-linguistic sounds. After a short psychoacoustic training (total = 3 hours), participants trained on pitch were faster to categorize words varying on pitch and were more efficient in learning the meaning of these novel words (lower error rates and larger N400 components) than participants trained on intensity.The second study thesis work aimed at evaluating, by using a longitudinal approach, the impact of 18 month of music training in school-setting (Démos program), on several aspects of the cognitive development of children from low socio-economic backgrounds. Results showed that Démos music training improved musicality and general intelligence scores, as well as concentration abilities and reading precision. These findings strongly encourage the broader implementation of such programs in disadvantaged school-settings.
Abstract FR:
La pratique musicale exerce une influence positive sur le cerveau à différents niveaux. Il a notamment été montré que les musiciens apprennent mieux le sens de nouveaux mots dans une langue étrangère que les non-musiciens. Dans la première partie de mon travail de thèse, j’ai testé l’hypothèse en cascade : une meilleure perception auditive améliorerait l’apprentissage de nouveaux mots en permettant de catégoriser plus efficacement les sons du langage et ainsi de leur associer plus facilement un sens. J’ai utilisé une approche longitudinale, en entraînant des adultes non-musiciens sur une tâche psychoacoustique de discrimination de hauteur (ou d’intensité pour le groupe de contrôle) de sons non-langagiers. Après seulement trois heures d’entraînement psychoacoustique, les participants entraînés en hauteur catégorisaient plus vite les mots selon leur hauteur, et apprenaient mieux leur sens (pourcentages d’erreurs plus bas et composantes N400 plus amples) que le groupe de contrôle. Dans la deuxième partie de ma thèse j’ai évalué, en utilisant une approche longitudinale, les effets de 18 mois d’apprentissage musical en milieu scolaire (programme Démos), sur les fonctions cognitives d’enfants issus de milieux socio-économiques très modestes. Après 18 mois d’apprentissage musical, les scores de musicalité, d’intelligence générale, ainsi que les capacités attentionnelles et de lecture étaient améliorées, comparés à avant l’apprentissage musical. Ces résultats soulignent l’importance de développer de tels programmes, en particulier dans les quartiers modestes.