Bases cérébrales de l’écriture manuscrite chez l’adulte et l’enfant : de l’orthographe au geste
Institution:
Aix-MarseilleDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Writing is a skill that seems so simple and common that we sometimes forget the years of training necessary to master it. Writing is fascinating because it combines linguistic and motor expertise. While the study of the neural bases of writing is an emerging field of research, the nature of the relationships between its different components is still being debated. Likewise, very little is known about the neural bases of learning how to write. This PhD work has allowed to highlight, in adults, the existence of an interaction between spelling and motor processes during writing. In addition, we were able to characterize the neural network of handwriting in children aged 8-11 years. Interestingly, the main network is already established and functional in children. The differences with adults lie in the activation of brain regions involved in attention and control processes (prefrontal cortex préfrontal, cerebellum). The immediate perspective of this study will be the assessment of the sensitivity of this network to orthographic difficulty in children. More generally, my work opens the way for a better understanding of developmental dysgraphia and motor learning.
Abstract FR:
L’écriture est une habileté qui nous parait si simple et commune qu’on oublie parfois les années d'entraînements nécessaires à sa maîtrise. L’écriture est fascinante car elle allie une expertise linguistique et une expertise motrice. L’étude des bases neurales de l’écriture est un champ de recherche émergeant, et la nature des relations entre ses différentes composantes est encore largement débattue. En outre, on ne connait rien des bases cérébrales de son apprentissage. Ce travail de thèse nous a permis de montrer, chez l’adulte, qu’orthographe et geste ne sont pas indépendants. Nos données indiquent que les processus orthographiques sont toujours actifs quand l’écriture est exécutée, et que les régions cérébrales codant le geste d’écriture sont sensibles à la difficulté orthographique des mots produits. Cette observation nous a permis de contribuer au débat concernant l’indépendance des différents processus. De plus, nous avons pu caractériser le réseau cérébral sous-tendant l’écriture chez des enfants de 8-11 ans. Nous avons montré que le réseau principal est déjà établi et fonctionnel chez les enfants. Les différences entre enfants et adultes résident principalement dans l’activation de régions cérébrales impliquées dans des processus attentionnels et de contrôle (cortex préfrontal, cervelet). La suite immédiate de cette étude sera de tester quelle est la sensibilité de ce réseau à la difficulté orthographique des mots chez l’enfant en cours d’apprentissage. Plus généralement ce travail ouvre des perspectives pour une meilleure compréhension de la dysgraphie développementale et de l’apprentissage moteur.