L'évolution de la liquidité générale de l'économie en Haute-Volta (actuel Burkina Faso) de 1960 à 1982 et sa liaison avec la croissance économique
Institution:
Université Pierre Mendès France (Grenoble)Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The econometric analysis of the general liquidity in the economy of Upper Volta between 1960 and 1982 clearly shows the presence of three important effects that are significant. These are effects that determine the demand for money. Firstly, there is a revenue effect represented by a positive elasticity of the ratio of demand for transactional money over total revenue which is much higher than unity. Secondly we distinguish the profit effect characterised by a positive elasticity of the demand for money in relation to the interest rates on time deposits. Finally the negative coefficient of the general price index variable implies a preference for real goods in a period of accelerating inflation. As a result of the structural overliquidity of the banks and the controlled interest rates, the credit supply is left to be determined by the demand for credit that is approved. In such an economy where the banking system is not well integrated, the restrictive policy results in a low monetary base multiplier. The transmission mechanism of the monetary policy is controlled through the pure demand of goods and services whose effects on the national economic activity are considerably extenuated given that the propensity to import is very high. This argument may be explained by the absence of a financial market and of a real balances effect and the overliquidity of the banks which are not subjected to a quantitative control of the credit supply. A new monetary policy aimed at increasing economic growth should be geared towards a qualitative and quantitative development of financial intermediation as well as the determination of optimal real interest rates. However, due to her membership to the zone franc, the interest rate is exogenous.
Abstract FR:
L'analyse économétrique de l'évolution de la liquidité générale de l'économie voltaïque de 1960 à 1982 montre clairement la présence de trois effets importants et significatifs qui déterminent la demande de monnaie. On peut distinguer tout d'abord un effet revenu représente par une élasticité et nettement supérieure a un de la demande de monnaie transactionnelle par rapport au revenu, un effet de rentabilité que traduit une élasticité positive de la demande de monnaie par rapport au taux d'intérêt sur les dépôts à terme et enfin un effet de fuite devant la monnaie qu'implique le signe négatif du coefficient affecte a la variable représentative du niveau général des prix. En raison du caractère structurellement surliquide des banques, et en présence de taux d'intérêt administres, l'offre de crédit est supposée déterminée par la demande solvable de crédit. Il en résulte que la faible intégration du système bancaire a l'ensemble de l'économie jointe à des dispositifs institutionnels de nature restrictive conduisent à un multiplicateur de base monétaire faible. En l'absence de marche financier, d'un effet d'encaisses réelles et en raison du caractère surliquide des banques n'étant pas soumises à un contrôle quantitatif de l'offre de crédit, le mécanisme de transmission de la politique monétaire se fait par le marché des biens et services sur la base d'un phénomène de demande "pure" dont les effets sont considérablement attenues par une propension à importer très élevée. Une politique monétaire nouvelle visant à élever la croissance économique doit se fonder sur un développement quantitatif et qualitatif de l'intermédiation financière et aussi sur la détermination de taux d'intérêt réels optimaux. Or, il s'avère que la contrainte exqui pèse sur la Haute-Volta en raison de son appartenance à la zone franc fait que la détermination des taux d'intérêt est exogène.