Firme représentative et représentation de la firme : contribution à l'analyse économique de la dynamique des organisations productives au XXème siècle
Institution:
Saint-EtienneDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Rationalization of the enterprises of the productive system is a process inherent to a capitalist economy. Thus firms are constantly changing. However, in relation with the irregularity of economic performances, changes at the enterprises' level are caracterized by significant discontinuities. Beyond these discontinuities, in a given spatio-temporal context, it is possible to discern the existence of an enterprise, endowed with a certain stability, and whom configuration is supposed able to answer to the economic challenges of the time being : this is then the representative firm of the productive system. To this firm can be associated a definite representation of the firm. This representation finds an echo in the economic theory of the firm. On this basis, our work, focussed on the productive organizations' dynamics in the twentieth century, develops the idea that a change of the representative firm, corresponding to an epistemological rupture, has occured in the eighties. This rupture is mirrored in the process who, from the "taylorienne-fordienne" firm's crisis and the difficulties of the "automatized-flexible" firm, has led to the spring of "ohnienne" then "interactive" firms as representative firms of the productive system
Abstract FR:
"La rationalisation des entreprises du système productif est un processus inhérent à une économie de type capitaliste. Ainsi, les firmes, comme organisations productives, sont en perpétuelle transformation. Pourtant, en relation avec l'irrégularité des performances économiques, les changements au niveau des entreprises, loin d'être homogènes, sont marqués par d'importantes discontinuités. Par-delà ces discontinuités, dans un cadre spatio-temporel donné, il est possible de discerner l'existence d'une entreprise, dotée d'une certaine stabilité, et dont la configuration décrite est censée apte à résoudre les défis productifs du moment : c'est alors la firme représentative du système productif. A cette firme peut être associée une certaine représentation de la firme. Cette représentation trouve un écho dans la théorie économique de la firme. Sur cette base, notre travail, centré sur la dynamique des organisations productives au vingtième siècle, développe l'idée suivant laquelle un changement de firme représentative, constituant une véritable rupture épistémologique, s'est produit dans les pays occidentaux au cours des années quatre-vingts. Cette rupture est reflétée dans le processus qui, de la crise de la firme "taylorienne-fordienne" et des difficultés de la firme "automatisée flexible", a conduit à l'émergence de la firme "ohnienne" puis de la firme "intoractive" comme firmes représentatives du système productif"