thesis

Financement et entrepreneuriat industriel dans les pays en développement : contribution à l'analyse de la problématique financière des PME industrielles en Mauritanie

Defense date:

Jan. 1, 1998

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Institution:

Toulouse 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

In this dissertation, we try to improve our understanding of financial barriers to the development of entrepreneurship and smes in Africa (with a special attention devoted to Mauritania). Indeed, in almost all African countries the development of smes has been given a priority on the agenda for two decades. Unfortunately results are at best mitigated if not negative. We hypothesised that the origins of this blockade are to be found at the micro as well as at the macro-level. The structure of the financial system and its ability to perform correctly its functions as measured by such indicators as quantity of money/gdp, paper or bank money, informal finance, etc. ) Put strong constraints on smes' survivals or performances. Conversely their performances play a major part in the aggregate results of their countries. Our study of the financial behaviour of entrepreneurs shows that African entrepreneurship and/or smes exhibit many specific features as African entrepreneurs, even if they are the only owners of financial means, are not autonomous agent, but, more often than not, representative of communities to which they are deeply committed. This appears because social considerations continuously pervade the economic sphere. The firm has to combine many strategies devoted to control or prestige. Consequently, economic rationality has often to submit to community rules concerning distribution. This discrepancy between economic and social rules can induce predatory behaviour and has to be taken into account to explain financial as well as innovating performances.

Abstract FR:

L'objectif de cette thèse est d'améliorer notre compréhension des barrières financières au développement de l'entrepreneuriat et des PME industrielles en Afrique, de façon générale, et particulièrement, en Mauritanie. En effet, plus de deux décennies après la priorité accordée au développement des petites et moyennes entreprises dans presque tous les pays du continent, force est de constater que les résultats sont mitigés voire négatifs. Notre démarche part de la double hypothèse que les tenants et aboutissants à ces blocages sont à la fois micro et macrofinanciers. La structure et la capacité du système financier (étendue de la financiarisation de l'économie et de la fiduciarisation de la monnaie, degré d'informalisation financier et d'institutionnalisation de l'informel financier, niveau de l'épargne globale et financière, intensité du rationnement du crédit. . . ) à jouer efficacement son rôle, conditionnent la survie et les performances des PMI-PME. Inversement, ces performances ont des incidences sur les agrégats et l'état de l'économie. Notre examen du comportement entrepreneurial financier fait apparaitre la spécificité africaine de la PME et de l'entrepreneuriat, car même s'il est le seul détenteur du capital financier, l'entrepreneur est presque toujours un mandant parce qu'il n'y a pas de rupture entre l'espace social et celui économique. L’entreprise est un lieu de confrontation, de recherche de prestige et de pouvoir. En conséquence, la logique économique productive se retrouve souvent inféodée aux enjeux, avatars et logiques de la redistribution communautaire. Une telle donne a des implications majeures sur les performances innovatrices et financières des entreprises. Notre analyse macrofinancière appuyée sur les théories de l'économie financière nous a permis de montrer que les systèmes financiers (formels, informels et islamiques) n'ont pas ou ne démontrent pas des capacités en Mauritanie à financer l'entrepreneuriat industriel. Au sein de l'organisation, les théories de l'agence et du signal nous ont permis de comprendre que les asymétries informationnelles exacerbées par les faiblesses initiales du capital humain des protagonistes induisent des stratégies prédatrices et des couts qui altèrent l'efficacité des PME industrielles, voire obèrent leur survie.