Valorisation économique de la biodiversité par les contrats de bioprospection et la filière huiles essentielles : le cas de Madagascar
Institution:
Versailles-St Quentin en YvelinesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
To resolve the problem of biodiversity decline, a branch of environmental economics, called "economics of biodiversity", recommends resorting to market mechanisms. During the United Nations Conference on Environment and Development (UNCED) in Rio de Janeiro, June 1992, particularly through out the negotiations of the Convention on Biodiversity (CBD), idealization of trade and market for conservation and sustainable use of biodiversity had a great influence on the decisions and choices of policy makers. Therefore, many developing countries decided to establish their development policies by combining trade and market, economic efficiency and biodiversity conservation. After signing and ratifying the CBD, Madagascar, a biodiversity hot spot and paradoxically one of the poorest countries in the world, gave top priority to merchandising its biodiversity. This thesis aims to analyze the impact of these markets for local and impacts on biodiversity conservation populations. Based on the study of two market mechanisms, namely bioprospecting contracts and essential oils industry, this work shows that taking into account sustainability objectives targeted, mainstream redistribution to better meet the expectations of different stakeholders , especially those of local actors, and to take into account the diversity of issues. The first part focuses on the institutional analysis of bioprospecting and essential oils industry. The second part analyzes the economic benefits and impacts of these activities on biodiversity conservation, and proposes the use of an approach based on scenarios to address the issue of redistribution.
Abstract FR:
Pour résoudre le problème de déclin de la biodiversité, l'économie de la biodiversité, une branche de l'économie de l'environnement, suggère le recours aux mécanismes marchands. Lors de la Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement (CNUED) de Rio en 1992, notamment durant les négociations de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB), cette idéalisation du marché en faveur de la conservation de la biodiversité influe fortement les décisions. Les pays riches en biodiversité, paradoxalement les plus pauves, vont alors mettre en place des politiques basées sur la conciliation entre marché, développement soutenable et préservation de la biodiversité. Madagascar, un des hotspots en biodiversité, va prioriser dès la ratification de cette Convention, la valorisation de sa biodiversité par les marchés. Cette thèse, a pour objectif d'analyser les retombées de ces marchés pour les populations locales et les impacts sur la conservation de la biodiversité. Basé sur l'étude de deux dispositifs marchands, à savoir les contrats de bioprospection et la filière huiles essentielles, ce travail montre que compte-tenu des objectifs de soutenabilité visés, intégrer la question de la redistribution permet de mieux répondre aux attentes des différents acteurs, en particulier celles des acteurs locaux, et de prendre en compte la diversité des enjeux. La première partie est axée sur l'analyse institutionnelle de la bioprospection et de la filière huiles essentielles. La seconde partie analyse les retombées économiques et les impacts de ces deux activités sur la conservation de la biodiversité, et propose l'utilisation d'une approche par les scénarios pour traiter de la question de redistribution.