Défaillances, paniques bancaires et risque de système
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L'objet de cette thèse est de s'interroger sur les mécanismes de faillites et de paniques bancaires et plus généralement sur le risque de système. Historiquement, les chocs économiques sont devenus plus profonds ces quinze dernières années, et ont mis en évidence la vulnérabilité des institutions bancaires en tant qu'entreprise (la banque doit en effet concilier ses engagements dans l'"industrie" et sa mission de gestion des moyens de paiements). Dans ce contexte, la théorie économique s'est assez peu intéressée à ces phénomènes et à ses conséquences en terme de coûts (coûts privés et coûts sociaux pour les déposants, plus particulièrement). Avec la faillite bancaire, s'est posé plus généralement le problème du manque explicite de définition des droits de propriété dans la relation banque-déposant: la confiance étant souvent utilisée comme élément de substitution a ce manque. Parallèlement à ce concept de faillite bancaire, il nous est apparu important de raisonner sur un concept plus global de panique bancaire. La faillite et la panique bancaire sont deux phénomènes souvent confondus. L'examen des paniques bancaires a permis de révéler le caractère très épidémique de celles-ci bien qu'elles prennent appui sur des anticipations de type rationnelles. Notons que les phénomènes décrits restent des concepts de type microéconomiques, c'est la raison pour laquelle nous avons cherché à raisonner à un niveau plus macroéconomique. Le risque de système est davantage un problème lié aux effets à attendre sur la sphère économique et monétaire d'évènements plus microéconomiques, que sont les paniques et faillites. Le risque de système bien qu'il provienne de l'interaction de risques individuels, n'est pas l'agrégation de risques individuels indépendants: c'est un risque de transformation portant atteintes aux structures bancaires et financières. Notre principale contribution a été de montrer son caractère très subjectif (au sens de difficulté d'appréhension statistique). Il nous est apparu en effet, que sa mesure relevait d'un niveau plus ordinal que cardinal. Il faut noter que la difficulté à appréhender quantitativement ce risque ne doit pas pour autant en limiter les conséquences notamment dans les phénomènes de contagion dans la monnaie et les institutions. Intuitivement, nous avons abouti à la mesure du risque de système comme la différence entre un taux privé et