Tarification du transport de l'électricité et pouvoir de marché
Institution:
Paris 9Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Opening the electricity market to competition requires the unbundling of the links production – transport, the transport activity being still regulated. Due to strong network externalities the notion of transport services goes behind the simple accounting framework. These externalities could be priced in real time at each node. This way the coordination of exchanges could be achieved through economic costs borne by the network’s users and not only through accounting costs or arbitrary commercial contracts. There are 2 organizational models opposing each other : a centralized model and a decentralized one. A centralized organization model is characterized by an unique company coordinating both the technical and economical questions and in charge of the pool centralizing the transactions, redistributing the misallocated resources resulting from the constraints linked to the network and guaranteing the transport rights on the supplied capacities. On the other hand, in the decentralized organization model, the economical function is separated from the technical function. Their coordination occurs through a minimum exchange of information between the network’s provider and the actors. These models provide adequate frameworks to define the competition rules given the decentralised nature of the actors’s decisions. Nonethesless they do not solve the question of the market power tentamount to the new structure’s success relying on flexibility and liquidity. In the centralized model, the actors react passively to the resources’ transfert therefore leading to tacit collusion between suppliers. The decentralized model takes into account the strategic nature of the actors’ behavior but the associated transaction costs are too high. To that regard, an intermediary solution like the « flowgates » could offer a suitable alternative. It would also be appropriate to phase up the heavy regulations relying on imperfect measure of competition and to implement instead incentive schemes favoring competitive behavior.
Abstract FR:
L’introduction de la concurrence dans un système électrique nécessite la dé-intégration des maillons production-transport avec l’activité de transport qui reste régulée. Mais en raison de fortes externalités de réseau, la notion de service de transport dépasse le simple cadre comptable. Un signal tarifaire, défini à chaque nœud du réseau et en temps réel, permet de définir un marché pour ces externalités : un mode de coordination des échanges fondé sur les coûts économiques supportés par l'ensemble des utilisateurs du réseau et non sur des coûts comptables ou des contrats commerciaux arbitraires. Deux modèles d’organisation s’opposent alors. Le modèle centralisé, caractérisé par une coordination technique et économique assurée par une même compagnie, responsable du pool qui centralise les transactions, redistribue les ressources mal allouées en raison des contraintes de réseau et garantit des droits de transport sur les capacités offertes. Une solution alternative, décentralisée, consiste à séparer et coordonner la fonction économique et la fonction technique grâce à un échange minimal d'informations entre l'opérateur du réseau et les acteurs. Ces modèles fournissent une bonne base pour définir des règles concurrentielles tenant compte des décisions décentralisées des acteurs. Cependant, ils ne résolvent pas la question délicate du pouvoir de marché, fondamentale pour la réussite de cette nouvelle structure qui repose en partie sur la flexibilité et la liquidité. Dans le modèle centralisé, les acteurs réagissent passivement au transfert de ressources ce qui permet des comportements de collusion tacite des producteurs. Les règles du second modèle tiennent davantage compte des comportements stratégiques des acteurs, mais les coûts de transaction sont alors trop élevés. Une solution intermédiaire « les flowgates » est peut être une solution intéressante. Il convient peut être aussi d'abandonner les réglementations lourdes fondées sur des mesures imparfaites de la concurrence et d’adopter des mécanismes qui incitent les différents acteurs à agir dans le sens de la concurrence.