thesis

Structures d'interaction et dilemme social

Defense date:

Jan. 1, 2003

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Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Through this work, we study the numerous recent approaches taking into account the existence of specific structures on which interactions among economic agents are based. These approaches lead to a revival of the aggregation phenomenon and potentially provide a new way in the analyses of emergence of regularities at the macroscopic level. We apply these recent developments to the problem of cooperation among agents in social dilemma contexts, from the double point of view of theoretical models and experimental studies. In a first part, we study an exogenous local interaction structure. We show that emergence of cooperation is theoretically possible ; however, an experimental study exhibits weak differences reported to a broader context of global interaction, and leads us, in a second part, to experimentally study more flexible interaction structures, by giving the agents the ability of being confronted to a multiplicity of interaction, and of refusing some of them. Results show a clear favourable effect of bilateral interaction, but strategic incentives allowed by the possibility of refusing interaction do not allow making cooperation clearly emerge in a multilateral context. We then propose, in a third part, a model of formation of a cooperation network, by the mean of bilateral binding agreements, through which agents are partly incited to cooperation by strategic motives. Experimental results show the relevance of this approach, and allow us to conclude on the crucial importance of endogenous structures based on multiple bilateral interactions, and of the allocation rule, in the aim of increasing efficience in social dilemma contexts.

Abstract FR:

Dans cette thèse, nous nous intéressons aux nombreuses récentes approches tenant compte de l'existence de structures particulières gouvernant les modalités d'interaction entre les agents économiques. Ces approches fournissent notamment un renouveau du phénomène d'agrégation et offrent une nouvelle voie potentielle dans l'analyse de l'émergence de régularités au niveau macroscopique. Nous appliquons ces développements récents à la problématique de la coopération entre les agents dans les contextes de dilemme social, sous l'angle double de modèles théoriques et d'études expérimentales. Dans un premier temps, nous étudions une structure d'interaction locale, exogène. Nous montrons que l'émergence de la coopération est théoriquement possible ; cependant, une étude expérimentale montre de faibles différences par rapport à un contexte plus large d'interactions globales, et nous mène à étudier expérimentalement, dans un second temps, des modalités d'interaction plus flexibles, en donnant aux agents la possibilité d'être confrontés à une multiplicité d'interactions, et de refuser certaines d'entre elles. Les résultats montrent un clair effet favorable des interactions bilatérales, mais les incitations stratégiques de la possibilité de refus d'interaction ne sont pas suffisantes pour faire émerger une nette coopération dans le cas d'interactions multilatérales. Nous proposons alors, dans un troisième temps, un modèle de formation d'un réseau de coopération, par l'intermédiaire d'accords liants bilatéraux, au travers desquels les agents sont partiellement incités à la coopération par des raisons stratégiques. Les résultats expérimentaux montrent la pertinence de ce type d'approche, et nous permettent de conclure sur l'importance cruciale des structures endogènes fondées sur des interactions bilatérales multiples, et de la règle d'allocation de la valeur, dans l'optique de l'amélioration de l'efficience dans des contextes de dilemme social.