thesis

Les mécanismes de financement en milieu rural camerounais : une analyse des déterminants de la demande de services financiers des ménages

Defense date:

Jan. 1, 2003

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Disciplines:

Abstract EN:

Why don't Camerouun rural households refer to microfinance institutions for their financial services needs ? Why are social exprenses so important in their budget ? These questions are relevant to the atypic financial behavior of rural households, as regarding the microfinance and rural development actions. They suggested this thesis on rural financial behavior, and the demand side approach based on households personal characteristics. The objective is to show the rationality underlying their financial choices. Based on the househoulds economic portofolio model, empirical analysis to characterize households was developped, then a theoretical analysis to explain the observed behavior was conducted. The results are sumarized in five main points : 1 - households are rational in the sense of "Homo Africanus" ; 2 - their level of education and existence of secondary activities, together with social objectives to meet their basic needs, act to motivate and interest in financial institutions ; 3 - general poverty and precarity exclude many households from financial institutions, depending however on educational level, activities, size of household and sex, women are worst off ; 4 - the demand for savings, insurance, specific production and social needs'credit is not covered by local informal structures, leaving rural households in "financial disarray" ; 5 - very few rural people have knowledge on microfinance institutions, the later are more located in urban areas where their clients allow for higher returns. The fex institutions that operate in rural areas have benefitted of subsidies to launch the program, as is the case anywhay all over the world. The thesis comes to the conclusion that low financial deepending and households'personal characteristics are the reasons why supply and demand for financial services seldom meet.

Abstract FR:

Comment expliquer le clivage persistant entre besoins de financement non satisfaits des ménages ruraux camerounais et leur faible recours aux institutions de microfinance ? Pourquoi les ruraux accordent-ils tant de priorité aux dépenses sociales ? Ces questions traduisent des comportements contraires aux attentes des actions menées pour la microfinance et le développement rural, et ont suscité cette thèse sur les comportements financiers ruraux et l'approche de la demande de services financiers par les caractéristiques propres des ménages. La thèse vise à mettre en évidence la rationalité des choix des ménages dans leur demande de services financiers. A partir d'une grile de lecture inspirée du modèle du portefeuille économique du ménage, elle fait d'abord une analyse empirique pour caractériser les ménages, ensuite théorique pour expliquer les comportements observés. Les résultats se résument en cinq points : 1 - les comportements micro-économiques des ménages reflètent la rationalité de "l'Homo Africanus" ; 2 - le niveau d'éducation et l'existence, constituent une motivation pour s'intéresser aux institutions financières ; 3 - la pauvreté et la précarité quasi généralisées excluent les ruraux des financements institutionnels, leur acuité étant cependant fonction du niveau d'éducation, des activités, de la taille du ménage, et du sexe, les femmes sont les plus vulnérables ; 4 - la demande de services d'épargne, de crédits spécifiques pour la production, l'assurance et les besoins sociaux n'est pas couverte par les réseaux informels locaux et laisse donc les ruraux dans un "désarroi financier" ; 5 - très peu de ruraux connaissent les institutions de microfinance nationale, ces dernières étant cantonnées en milieu urbain, à la recherche d'une clientèle rentable ; celles qui opèrent en milieu rural ont bénéficié de subventions importantes pour leur implantation, comme c'est le cas partout dans le monde. En conclusion, c'est le faible dévelopopement financier et les caractéristiques propres des ménages qui expliquent le clivage entre l'offre et la demande de services financiers.