Politique de change et performances de croissance dans les pays en développement : analyse théorique et empirique
Institution:
Paris 12Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Pas de résumé disponible.
Abstract FR:
Ce travail évalue la contribution à la croissance de la politique de change et son effet sur les taux d'investissement et d'exportation. La politique de change y est abordée sous l'angle de dépréciation du taux de change effectif nominal et réel, de sous-évaluation monétaire, résultant ou non d'un effet Balassa, et de mésalignement, induit trop souvent par des politiques macro-économiques expansionnistes. Le cadre d'analyse est un échantillon de 83 PED d'Afrique subsaharienne, du Maghreb et du Moyen Orient, d'Asie et d'Amérique latine, observés sur la période 1970-1995. L'effet de la politique de change sur la croissance est analysé à l'aide d'un modèle de convergence à la Mankiw-Romer-Weil (1992), dans lequel sont introduits à côté des autres déterminants de la croissance, les différents indicateurs de la politique de change. Les modèles sont ensuite estimés par la méthode des données de panel, sur une procédure à effets fixes. Les résultats relèvent une sous évaluation monétaire dans la plupart des pays africains, mais légitimée par l'effet Balassa, alors que la plupart des pays asiatiques pratiqueraient une politique délibérée de sous évaluation. Les pays du Maghreb et du Moyen Orient ont en général un niveau de taux de change réel conforme à leur niveau de développement. Les résultats ont également montré une surévaluation résultant des chocs des termes de l'échange et d'un afflux massif des capitaux étrangers, particulièrement dans les années 70. La dépréciation nominale exerce un effet négatif et fait apparaître des effets de seuil liés à la croissance, tandis que le résidu Balassa et l'indicateur de mésalignement exercent des effets positifs aussi bien sur la croissance que sur les taux d'investissement et d'exportation.