Impacts macroéconomiques des politiques énergétiques en Algérie
Institution:
Paris 9Disciplines:
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Le problème de la transition post-pétrolière est l'objet de préoccupations des instances algériennes. Afin de repousser la date d'épuisement de ses réserves pétrolières l'Algérie espère développer une politique dynamique gazière justifiée par l'abondance relative de ses réserves de gaz (3200 mtep pour le gaz et 870 mtep pour le pétrole en 1983). C'est dans ce sens que nous avons élaboré deux scénarios énergétiques : un scénario tendanciel qui suppose le maintien de la politique énergétique passée avec comme seule différence, un rôle prédominant du gaz naturel. Un scénario conservateur axé sur le gaz naturel mais reposé sur des mesures conservatrices par le biais des économies d'énergie. Ces scénarios ont été testés pour les années 1995 et 2010 à l'aide d'une méthode de prospective qui permet de mesurer l'impact des investissements énergétiques sur la capacité de financement de l'Algérie. On distingue trois blocs : un bloc macroéconomique : il intervient en amont du calcul énergétique puisqu'il fournit les valeurs ajoutées sectorielles sur lesquelles on s'appuie pour dériver une partie des besoins en énergie. Il intervient aussi en aval des projections énergétiques pour apprécier leur impact global sur la capacité de financement du pays. Un bloc de demande d'énergie où sont analysés les principaux secteurs de l'économie et notamment les industries grosses consommatrices en énergie (sidérurgie, chimie de base et matériaux de construction). Un bloc d'offre d'énergie prend en compte les niveaux d'exportation et les couts d'investissements des filières énergétiques. Premier résultat majeur : on aboutit à une capacité de financement dans les deux scénarios. Les résultats sont en faveur du scénario conservateur car il permet d'effectuer une ponction plus importante (par rapport au scénario tendanciel) dans la capacité de financement pour d'autres investissements (ailleurs que dans le secteur énergie). Deuxième résultat majeur : le résultat précèdent nous a permis de définir un seuil minimum du prix du pétrole au-dessous duquel l'Algérie ne peut plus financer ses investissements énergétiques.