L'industrie pétrolière soviétique en crise : conséquences de la baisse des prix du pétrole sur les échanges extérieurs de l'U.R.S.S.
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
At the end of the 80's, the soviet oil industry faces up to a crisis. This industry coped with two majors problems: a continuous deterioration of the available reserves and an increase in exploration and development costs. Investment costs reised due to geological, climatic and techno-logical constraints. The transportation network has to face to an important lack of performant and suited technologies, and also to an insufficient equipment replacement. Moreover, financial constraints slow down the modernization of the soviet refinery system. Nevertheless, this programm is a must, according to the point that the current petroleum products supply doesn't fit the domestic demand. Besides, the decrease of oil price, worthened by the depreciation of the dollar, leads to the collapse of soviet oil receipts. Thus, soviet authorities carries out a few adjustment measures: focus the oil exports on the OECD countries to the detriment of comecon countries; increase of gas sales, gold sales and getting into debt. Other measures which shall have long term effects (reduction of oil consumption, modernization of the industry, "opening" of the soviet union onto the world economy, splitting of the comecon) are already planned but will be difficult to be implemented. Furthmore, the oil price turnabout on the world.
Abstract FR:
A la fin des années 80, l'industrie pétrolière soviétique est en crise. Cette industrie est confrontée à deux problèmes majeurs: une détérioration constante de l'état des réserves disponibles et un accroissement des couts d'exploration et d'exploitation. Les coûts d' investissement augmentent en raison de contraintes géologiques, climatiques et technologiques. Le réseau des transports doit faire face à un manque de technologies adaptées et performantes, ainsi qu'a un renouvellement insuffisant des équipements. Enfin des contraintes financières freinent le programme de modernisation du parc de raffinage soviétique. Or celui-ci est désormais tout à fait nécessaire, puisque l'offre actuelle de produits pétroliers ne correspond plus tout à fait à la demande domestique. En outre, la baisse des prix du pétrole, amplifiée par la dépréciation du dollar, conduit à la contraction des recettes pétrolières soviétiques. L'URSS procède donc à un certain nombre d'ajustement: recentrage des exportations pétrolières sur les pays de l'OCDE au détriment de ses partenaire du CAEM, accroissement des ventes de gaz, d'or et recours à l'endettement. D'autres mesures dont les effets ne seront visibles qu'à long terme (réduction de la consommation pétrolière, modernisation de l'industrie. "Ouverture" de l'URSS vers l'économie mondiale, désintégration du CAEM) sont prévues mais sont difficiles, voir impossibles à mettre en œuvre. En outre, le retournement des prix du pétrole sur le marché international, lié à la crise du Golfe, risque de retarder l'application de ces mesures. Au début des années 90, l'URSS semble s'enliser dans un processus de non-réforme.