thesis

La République arabe du Yémen entre l'or vert et l'or noir : étude sur un système agraire

Defense date:

Jan. 1, 1989

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Institution:

Amiens

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Relatively isolated from the international economy for decades, the Yemen Arab Republic was quickly connected to it from the 1960's, in the context of the growing weight of the arabic oil rent and its redistribution. This opening led to considerable outflows of migrant labour force and inflows of remittances and imported goods, which submitted the old productive structures to an anhibiting and weakening competition. The dynamics which were established, whereby an increasing proportion of the economy became dependent on transfer incomes, were centered on distribution and bore a strong disicentive to production. The agrarian society, requiring an abundant labor force, endowed with relatively weak productive forces and production capacities handicapped by a rather difficult environment, was particularly affected. The dependency on food import grew correlatively. However, in the 1980's, the relative recession of the redistributive indirect rent economy set up the conditions for a recentering of the economy and better incentives for protected production activities, specifically in the agricultural sector. The future rests on a great part on the patterns of allocation of the country's new oil revenues, whether these revenues can be dedicated to the development of the country's productive capacity in order to satisfy in priority a strong demand for foodstuff, to secure the absorption of labour force and to reduce the dependency upon external sources of revenue, rather than restore rent allocation dynamics

Abstract FR:

Relativement déconnectée de l'économie mondiale depuis des décennies, la République arabe du Yémen s'y est brutalement insérée à partir des années 1960, dans le contexte du poids grandissant de la rente pétrolière arabe et de sa redistribution. Cette ouverture entraina notamment de considérables flux de force de travail émigrant, de transferts monétaires et de marchandises importées, qui exposèrent les structures productives anciennes à une concurrence qui les marginalisa et les affaiblit. La dynamique qui s'instaura au cours des années 1970, par laquelle une partie croissante de l'économie vint à dépendre de revenus de transfert, était avant tout centrée sur la circulation et marquée d'un important biais anti-productif. La société agraire, nécessitant une main d'oeuvre abondante, dotée de forces productives peu puissantes et de faibles capacités de production, handicapée par un environnement physique relativement ingrat, fut particulièrement touchée. Corrélativement, la dépendance alimentaire se creusa. Cependant, la relative récession de l'économie redistributive de rente indirecte des années 1980 a ebauché les conditions d'un recentrage de l'économie et de relance des activités productives protégées, particulièrement dans le secteur agricole. L'avenir repose maintenant en grande partie sur les modes d'allocation des nouveaux revenus pétroliers du pays, que ces revenus soient consacrés en priorité à développer la capacité productive du pays afin de satisfaire en premier lieu une demande accrue de biens alimentaires, d'assurer l'absorption de force de travail et de réduire la dépendance des revenus d'origine externe, et non destinée à réinstaurer une dynamique