Le rôle de phosphacan, la forme soluble de RPTPζ, dans le développement oligodendrocytaire
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Paris 6Disciplines:
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La sclérose en plaques est une maladie neurologique caractérisée par des lésions démyélinisantes affectant l’intégrité de la membrane myélinique, essentielle à une conduction rapide du signal nerveux. Le processus de remyélinisation joue un rôle crucial dans cette pathologie, puisqu’il permet de réparer les lésions, de protéger à nouveau les axones et de rétablir une vélocité de conduction normale de l’influx nerveux. Les biopsies de cerveaux de patients atteints de sclérose en plaques ont mis en évidence que l’homologue humain de l’ARN messager de RPTP est exprimé de façon spécifique dans les oligodendrocytes remyélinisants, suggérant l’implication de cette molécule dans la réparation des maladies démyélinisantes (Harroch et al. , 2002). De plus, il a été démontré l’implication du gène Ptprz1 (codant pour RPTP) dans les processus physiologiques de formation de la myéline (Harroch et al. , 2000) et le rôle de phosphacan, la forme soluble de RPTP, dans la prolifération des oligodendrocytes (Lamprianou et al. , en préparation). En particulier, il a été mis en évidence que les oligodendrocytes précurseurs des souris déficientes pour Ptprz1 sont caractérisés par une prolifération accrue, qui est normalement inhibée chez les souris sauvages par la présence de phosphacan. Afin de comprendre le mécanisme d’action de phosphacan au cours de l’inhibition de la prolifération oligodendrocytaire, de même que les voies de signalisation impliquées dans ce processus, nous avons utilisé la protéine de fusion CFS-Fc, comme substitut de la molécule de novo. Nous avons ainsi démontré que la forme soluble de RPTP se lie spécifiquement aux membranes des oligodendrocytes au sein de cultures primaires mixtes et plus particulièrement des oligodendrocytes précurseurs. De manière intéressante, nous avons identifié contactine-1 comme étant le récepteur de phosphacan sur ce type cellulaire. De plus, en utilisant des protéines de fusion qui présentent les différents domaines de phosphacan, nous avons démontré que le domaine CAH est suffisant à l’interaction de phosphacan avec contactine-1. Enfin, nous avons montré que phosphacan module l’expression dans les oligodendrocytes des protéines Tnc et de Tnr, molécules impliquées dans le développement oligodendrocytaire. Ces données suggèrent un rôle crucial de ces molécules dans les voies de signalisation du complexe contactine-1/phosphacan. Ces résultats constituent le point de départ pour une analyse plus détaillée sur la fonctionnalité des protéines de fusion, qui vise à tester et valider l’activité biologique in vitro et in vivo de ces molécules, afin de pouvoir envisager à long terme leur utilisation médicale dans le traitement de la sclérose en plaques.