Risques émergents et résilience des écosystèmes soumis à des pressions anthropiques : modélisation intégrée économique et éco-épidémiologique
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Abstract EN:
Numerous classic risks are apparently meant to take new forms whereas novel ones are appearing. In fact new threats that are directly related to the current scientific, technologic, economic and social evolutions have added to the classic ones. These “emergent” additional hazards could present a certain number of potential negative effects on ecosystems and to the resources living in such affected areas. It could notably be about a case of excess death rate of resources following either the outbreak of infectious diseases, or even resources’ sensitivity to these infections. Conversely it could be about the accumulation of pollution in the tissue of organisms which are likely to trigger sanitary and environmental threats and which diverge from those that have been considered so far. Because of ecosystems’ vulnerability towards these new environmental risks and thanks to their socioeconomic involvement, people have developed a growing awareness as for as these threats’ potentially catastrophic nature is concerned. While using economic analysis’ literature as well as biomathematics’ tools within the framework of this dissertation, the latter confronts the modeled theory and the empirical contextualization deriving from emerging risks. Our study focuses on the topic of the conservation of renewable resources which are exploited in the face of emerging dangers’ acuteness and whose unfamiliar effects have been forgotten by classic bio-economic modelling. It aims at partaking in the prevention of new environmental risks for biodiversity, thanks to the development of applied and theoretical tools deriving from economic and eco-epidemiologic integrated modelling. Subsequently by learning from biomechanics’ standard framework and with the support of compartmental modelling, this thesis shows the capacities of harvesting to improve the ecosystems’ resilience abilities, as well as the harvesting level at the steady state when an infectious disease affects an ecosystem. It thence leads to results which go against the conservative classic measures that have been recommended to ameliorate the ecosystems’ resilience and stability. Through tackling pivotal issues such as the pollutants’ bioaccumulation and its consequences, it also foregrounds some modifications in the dynamics of the standard models of pollution/resource when the pollutants’ bioaccumulation propriety is taken into account. So to deal with the phenomenon of emerging threats’ acuteness to biodiversity, this dissertation breaks new ground in the sustainable management’s mechanisms of the resources living in exploited ecosystems, while offering new approaches to the understanding of the dynamics that can intervene in ecosystems whose populations rely on the influence of emerging or re-emerging risks
Abstract FR:
De nombreux risques classiques semblent destinés à prendre de nouvelles formes tandis que de nouveaux apparaissent. En effet, aux risques classiques auxquels les individus étaient confrontés, se sont greffés d’autres en lien direct avec les évolutions scientifiques, technologiques, économiques et sociétales actuelles. Ces risques additionnels dits « émergents » peuvent présenter certains effets négatifs manifestes sur les écosystèmes et les populations qui y vivent. II peut s’agir notamment de situation de surmortalité de ressources suite à l’occurrence de maladies infectieuses ou encore une sensibilité plus accrue des ressources à celles-ci. II peut s’agir également de l’accumulation de pollution dans les tissus des organismes susceptible d’engendrer des risques sanitaires et environnementaux différents de ceux envisagés jusqu’alors. Du fait de la vulnérabilité des écosystèmes face à ces risques environnementaux nouveaux et de leurs implications socio-économiques, a émergé une prise de conscience collective sur leur nature potentiellement catastrophique. En cherchant à s’approprier les apports mutuels de l’analyse économique et de la modélisation biomathématique, cette thèse confronte la théorie modélisée et la contextualisation empirique découlant des risques émergents. Elle se focalise sur la problématique de la conservation des ressources renouvelables exploitées face à l’acuité des risques émergents dont les effets inédits sont occultés par la modélisation bioéconomique classique. Elle vise à contribuer à la prévention des risques environnementaux nouveaux pour la biodiversité grâce au développement d’outils théoriques et appliqués issus d’une modélisation intégrée économique et éco-épidémiologique. Ainsi, en s’inspirant du cadre standard de la bioéconomie et en s’appuyant sur la modélisation compartimentale, cette thèse montre les capacités du prélèvement à améliorer les capacités de résilience des écosystèmes et le niveau des prélèvements à l’équilibre lorsqu’une surmortalité en lien avec une maladie infectieuse affecte un système. Elle établit ainsi un résultat qui va à l’opposé des mesures classiques conservatives qui sont préconisées dans le but d’améliorer la résilience et la stabilité des écosystèmes. En abordant des problèmes essentiels tels que la bioaccumulation des polluants et ses conséquences, elle met également en évidence des modifications dans la dynamique des modèles standards de pollution/ressource lorsque la propriété de bioaccumulation des polluants émergents est prise en compte. Face à l'acuité du phénomène des risques émergents pour la biodiversité, cette thèse ouvre ainsi de nouvelles perspectives dans les mécanismes de gestion durable des populations des écosystèmes exploités et offre de nouvelles approches dans la compréhension des dynamiques qui peuvent intervenir dans les écosystèmes dont les populations sont soumises à l’influence d’altéragènes émergents et/ou ré-émergents