thesis

Systèmes cholinergiques cérébraux et anesthésie induite par le propofol

Defense date:

Jan. 1, 2009

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Institution:

Strasbourg

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Most anesthetic agents have pharmacological effects on brain nicotinic and muscarinic receptors. In a first study, we showed that the use of cholinergic agonists decreased the anesthetic potency of propofol in rats. In a second work, we was able to show that a previous depletion of the forebrain cholinergic system increased the potency of propofol, particularly when the predominant cholinergic depletion was observed in the hippocampus, in rats. In our last study, we observed in humans, indirectly, the effect of a possible cerebral cholinergic impairment (linked to normal or pathological ageing) on the anesthetic state induced by propofol. Our results have shown that propofol requirement to maintain hypnosis appears to be decreased as soon as the cognitive status is altered in elderly. This « cognitive » factor, indirect reflect of cholinergic dysfunction, was involved in the consumption of propofol, regardless of age, sex and body mass index, classic factors modulating the pharmacokinetics of propofol. The issue that we raised represents new avenue to understand some of the adverse effects of anesthetic agents in our elderly patients. It remains to be determined how the interaction between anesthetics agents and the central cholinergic system may account for secondary "cognitive" effects of anesthesia in the elderly.

Abstract FR:

La plupart des agents anesthésiques ont des effets pharmacologiques sur les récepteurs nicotiniques et muscariniques centraux. Dans un premier travail, nous avons a pu montrer que l’utilisation d’agonistes cholinergiques diminuait la puissance anesthésique du propofol, chez le rat. Dans un second travail, nous avons pu mettre en évidence qu’une altération préalable du système cholinergique du cerveau antérieur augmentait la puissance anesthésique du propofol, plus particulièrement lorsque la déplétion cholinergique prédominait dans l’hippocampe, chez le rat. Au cours de notre dernier travail, nous avons observé chez l’homme, de façon indirecte, les effets d’une possible altération cholinergique cérébrale (liée au vieillissement pathologique ou non) sur l’état anesthésique réalisé par le propofol. Nous avons observé, que plus le score de mini mental test de Folstein était bas (ce qui reflétait des troubles cognitifs patents), moins ces patients consommaient de propofol. Ce facteur cognitif, reflet indirect d’un dysfonctionnement cholinergique, intervenait dans la consommation de propofol, indépendamment de l’âge, du sexe et de la masse corporelle, facteurs classiques modulant la pharmacocinétique du propofol. La problématique que nous avons soulevée, est d’actualité pour comprendre certains des effets indésirables de nos agents anesthésiques chez des patients de plus en plus âgé. Il reste notamment à déterminer en quoi l’interaction entre les anesthésiques et les systèmes cholinergiques centraux pourrait rendre compte des effets secondaires « cognitifs » de l’anesthésie chez le sujet âgé.