Organisation modulaire d'un réseau locomoteur : étude des motoneurones élévateurs et dépresseurs dans les appendices thoraciques de l'écrevisse
Institution:
Aix-Marseille 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Pas de résumé disponible.
Abstract FR:
Les etudes neurobiologiques de la locomotion ont permis de caracteriser differents types de reseaux de neurones responsables de cette activite motrice rythmique. Jusqu'a present, cependant, les reseaux decrits dans le detail ne concernent que des systemes de nage ou de vol. On possede beaucoup moins de donnees sur des systemes de marche utilisant des appendices specialises. A ce niveau, une question reste en suspend, concernant la mise en jeu des differentes articulations appendiculaires. A l'hypothese d'un fonctionnement d'ensemble de toutes les articulations gerees par un seul generateur appendiculaire, s'oppose l'idee d'un systeme etage, ou chaque articulation possederait ses propres reseaux independants, qui se coordonneraient pour assurer une activite globale de l'appendice considere. Le present travail a pour objectif d'analyser ce probleme ; pour cela nous avons pris pour modele le reseau locomoteur thoracique de l'ecrevisse etudie in vitro. Chez l'ecrevisse, chaque patte locomotrice possede plusieurs articulations, controlees par une paire de muscles antagonistes. Les deux premieres articulations permettent de definir le programme locomoteur (articulation thoracico-coxale, t-c, avec les muscles protracteur et retracteur: articulation coxo-basale. C-b, avec les muscles elevateur et depresseur). Nous nous sommes attaches a caracteriser dans le detail l'activite des motoneurones controlant les muscles de l'articulation c-b. L'ensemble des resultats obtenus nous amene a penser que ce reseau locomoteur fonctionne suivant une organisation modulaire ou chaque etage peut presenter sa propre rythmicite. La plupart des motoneurones commandant un meme muscle sont electrotoniquement couples entre eux ; et sont au nombre de 19 pour l'elevateur et de 13 pour le depresseur. L'application d'agonistes muscariniques permet d'accroitre l'excitabilite de ces motoneurones et de demasquer leurs proprietes endogenes, induisant alors l'emergence d'une activite rythmique. L'alternance entre les deux groupes de motoneurones est assuree par des connexions inhibitrices directes mettant en jeu des synapses de type tonique. Il apparait donc que chaque couple de groupes de motoneurones antagonistes est capable, dans certaines conditions, de produire sa propre activite rythmique independamment des autres couples ; c'est a dire qu'il fonctionne comme un oscillateur unitaire. Le role des interneurones serait de reorganiser et de coordonner ces differents modules de facon a permettre la locomotion