Corrélats neurofonctionnels des processus de perception catégorielle phonémique et de la production orthographique chez des adultes dyslexiques et normo-lecteurs : étude mixte en TEP et IRMf
Institution:
Toulouse 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Developmental dyslexia is a specific deficit of learning to read (Dyslexia Stricto-sensu) and in most cases in learning to write (dysorthographia). These troubles that have a neurological origin occur in five percent of children of school age and persist according a more or less severe way in adults. My work interest' is in understanding why cerebral substrates of perception and production are defective in dyslexia and how the brain imaging technique (PET scanner (Positron Emission Technique) and fMRI (functional magnetic resonance imaging)) can help us to understand these troubles. These two axes of research (perception and production) are motivated by the persistence of (1st) troubles in auditive perception of elementary units of language as phoneme and (2nd) troubles in orthographic processes in individuals with dyslexia. The perception part of my thesis is centred on the hypothesis that a deficit of phonemic categorical perception occurs in children with dyslexia and remains becoming adults. This behavioural result should be supported by some differences of neural activation in the brain comparing dyslexic adults and controls. To observe this phenomen, the PET technique was prefered as it offers an more suitable environment for an acoustic task. Fourteen dyslexic participants and sixteen controls were asked to produce same/different responses hearing pairs of synthetic sounds. In the first part of the experiment, we avoided any references to the linguistic nature of the sound that corresponded to multiple examplar of /ba/ and /da/ syllables by asking participants to discriminate pairs of electronic sounds. Then in a second part of the experiment, participants were debriefed and they had to discriminate this pairs once again. . .
Abstract FR:
La dyslexie/dysorthographie est un ensemble de troubles d'apprentissage affectant la lecture (dyslexie stricto sensu) mais aussi et fréquemment, l'écriture (dysorthographie). Ces troubles, d'origine neurologique, sont détectables chez 5% des enfants en âge scolaire et persistent de façon plus ou moins sévère chez l'adulte. Mon travail s'inscrit dans un cadre général de recherche visant à comprendre le dysfonctionnement des substrats cérébraux de la perception et de la production du langage à l'aide de la neuroimagerie (Tomographie par émission de positons (PET) et Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf)). Ces deux axes de recherche (perception et production) sont motivés par l'existence de troubles persistants (1°) de la perception auditive d'unités élémentaires de la parole (e. G. Phonèmes) et (2°) de la production orthographique chez les dyslexiques. L'étude du volet perceptif est centrée sur l'hypothèse qu'un déficit de discrimination catégorielle des phonèmes, bien établi chez l'enfant, persiste chez l'adulte et se traduit par de profonds dysfonctionnements neuro-fonctionnels dans le cerveau, observables en neuroimagerie. La technique PET permet de nous affranchir des artefacts sonores. 14 dyslexiques et 16 contrôles eurent à discriminer (identique/différent) des paires de stimuli auditifs synthétiques dont la proximité avec les syllabes naturelles /ba/ et /da/ n'était pas signalée dans un premier temps. Nous avons pu ainsi comparer les activations induites par les mêmes stimuli, présentés d'abord comme de simples " sons " (condition : naïve), puis comme des syllabes (condition : débriefé). Cette comparaison nous a permis de localiser les régions corticales sous-tendant les substrats de la catégorisation phonémique et les déficits propres aux dyslexiques spécialement " après débriefing " dans le cortex pariétal inférieur gauche. Nos résultats vont en faveur d'un déficit du codage d'entités linguistiques de haut niveau d'abstraction comme les phonèmes plutôt que d'unité acoustiques simples. D'autres résultats issus de ce travail montrent que les mêmes régions cérébrales (e. G. L'aire de Broca) répondent de façon inverse dans les groupes dyslexique et contrôle en fonction de la performance en catégorisation: meilleure est la catégorisation, plus forte est l'activation chez les contrôles et inversement chez les dyslexiques ; chez ces derniers, d'autres régions pourraient avoir un rôle compensateur (eg cortex fusiforme BA37). . .