Régulation neurobiologique centrale et périphérique de la prise alimentaire chez les schizophrènes traités par antipsychotiques : aspects cliniques et biologiques
Institution:
Paris 6Disciplines:
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Les conséquences métaboliques de la prise de poids lors d’un traitement antipsychotique (AP) chez les patients schizophrènes semblent s’intensifier avec les antipsychotiques atypiques (APA). Dans ce travail de thèse, nous faisons l’hypothèse que les attitudes alimentaires et la régulation neurobiologique de la prise alimentaire par la leptine, hormone anorexigène, et la ghreline, hormone orexigène, pourraient être modifiées par les AP chez les patients schizophrènes. Dans ce but, nous avons mesuré les paramètres anthropométriques, neuroendocriniens et les attitudes alimentaires cognitives (TFEQ et DEBQ) chez 153 puis 173 patients schizophrènes, traités en monothérapie par neuroleptiques classiques ou APA, comparés à un groupe de patients non traités. Parmi ceux-ci, 33 sujets ont été suivis pendant 6 semaines sous traitement APA. Nous observons :- Une sensibilité aux stimuli alimentaires extérieurs et une émotionalité plus basses chez les patients traités par les neuroleptiques classiques comparés à ceux traités par APA ou à ceux non traités. - Les taux plasmatiques de ghreline totale et de leptine diffèrent entre les 3 groupes de patients, avec augmentation des taux de leptine chez les sujets traités, particulièrement chez les femmes. Les taux de ghreline totale diminuent sous neuroleptiques conventionnels. Cette modification des taux de peptides ne suffit pas à s’opposer à l’apparition des anomalies métaboliques. Chez les patients non traités : sous olanzapine, une prise de poids cliniquement significative (> à 7%) survient à 6 semaines, avec augmentation de l’IMC ; la restriction cognitive diminue et les taux de leptine augmentent sans modification de la ghreline circulante. La risperidone et l’aripiprazole n’entraînent pas de prise de poids significative ni de modification de ces paramètres. Ces résultats, qui demandent à être vérifiés, indiquent que les traitements AP semblent influencer d’une manière inégale la régulation de la prise alimentaire chez les patients schizophrènes.