Les anticorps anti-gangliosides associés aux neuropathies périphériques : les molécules CD1 jouent-elles un rôle dans la physiopathologie des maladies du système nerveux ?
Institution:
Aix-Marseille 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Des pathologies du système nerveux périphérique, améliorées par des perfusions d'immunoglobulines intraveineuses (IgIV), sont associées à la présence d'anticorps antigangliosides, notamment anti-GM1. La détection de ces auto-anticorps présente un intérêt diagnostic. Cependant, les méthodes courantes de détection rapportent d'importantes différences en terme de sensibilité et de spécificité. Parmi ces syndromes, une forme de syndrome de Guillain-Barré est consécutive à l'infection par Campylobacter jejuni (CJ) et le lipopolysaccharide de cette bactérie est caractérisé par la présence de carbohydrates communs avec les gangliosides. La réponse immunitaire anti-oligosaccharides est classiquement considérée comme Tindépendante. Cependant, les molécules CD1, caractérisées par leur propriété de présentation d'antigènes glycolipidiques, ainsi que les lymphocytes restreints par CD1 pourraient être impliqués dans cette réponse immunitaire. L'expression de CD1 est d'ailleurs augmentée dans les tissus nerveux inflammatoires. Notre travail orienté dans un premier temps sur la clinique, a eu pour but de contribuer à l'amélioration du diagnostic et du traitement des neuropathies périphériques associées à la présence d'anticorps anti-GM1. Nous avons mis au point une nouvelle méthode de détection des anticorps anti-GM1 par cytométrie en flux plus sensible et plus spécifique que notre ELISA de routine. Les mécanismes d'action des IgIV restent inconnus. Il a été proposé qu'elles agissent par la présence d'anticorps anti-idiotypes. Dans ce travail, nous démontrons que cette hypothèse n'est pas valide. Dans la deuxième partie, nous avons évalué chez la souris le rôle de CD1d et des lymphocytes restreints par CD1d dans les pathologies du système nerveux. Nous montrons que la réponse IgG anti-ganglioside induite par CJ n'est pas influencée par CD1d. Par contre,les lymphocytes anti-CD1d seraient impliqués dans le contrôle de l'évolution de l'encéphalomyélite autoimmune expérimentale. Cette action pourrait se faire par une interaction de ces lymphocytes avec CD1d exprimé par les cellules gliales.
Abstract FR:
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