thesis

L'économie informelle ou la naissance d'une alternative : Le cas du Rwanda

Defense date:

Jan. 1, 1989

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Institution:

Lille 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Urban economy. The introduction is a general summary of the terminology about the concept of 'informal sector' in the literature of the economists. The dualist conceptualization 'formal labor informal labor' is helpful to focus the attention to the phenomenon that economists strive to understand via model-building and numbercrushing. In the first part, fielwork in rwanda is used to evaluate the dynamism of the informal sector. By opposition to the vision of the economists, we suggest an approach which, by moving descriptively towards the investigation of the urban activities, provides a clearer understanding of the phenomenon. The second part underlines the paradoxes included in the political strategy to normalize the informal sector. In a situation where people start realizing the importance of building themselves a collective way of living, where their involvement in richer forms of convivial relationship increases their awereness of the many blessings they share in common, external help programmes can produce more material needs and make the 'local populations' under pression or assisted by external power.

Abstract FR:

Cette recherche est une tentative d'interprétation du secteur informel comme représentant une forme d'alternative sociétale pour l'économie urbaine des pays du tiers monde. En s'intéressant à l'émergence du concept de secteur informel et à la grille de lecture préconisée par les experts pour cerner le phénomène, le chapitre introductif se propose de décrypter le message à l'œuvre au sein des différentes définitions données à ce concept. L'analyse de la coupure travail formel travail informel amène à comprendre le sens du paradigme de l'économie dite formelle et à saisir la nature de "l'informel" comme un exclu idéologique et non comme dépouille de toute logique propre. L'étude de terrain menée sur le Rwanda montre, dans la première partie, que si les membres de ce secteur se sont approprié une terminologie arbitrairement élaborée par les experts en vue de son intégration dans la sphère de l'économie formelle, les activités qu'il recoupe dépassent largement le prisme évolutionniste à travers lequel elles sont appréhendées. La deuxième partie souligne les paradoxes de la normalisation du secteur informel. Elle montre comment un projet d'aide ou d'appui visant à encourager les initiatives spontanées locales peut créer des besoins supplémentaires et instaurer des liens de dépendance vis-à-vis de la population. . .