thesis

Rôle de l'action collective dans la construction de la qualité dans une filière agro-alimentaire : analyse des différentes formes de coordination des commerçants de la filière des céréales sèches au Mali

Defense date:

Jan. 1, 2004

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Abstract EN:

Improving the quality has become one of the stakes in agro-commodity chains. In developing countries, this process has sped up in the last twenty-two years because of the liberalization of the agricultural sector and the market segmentation. In these countries, improvement of the quality is subdued to specific constraints. First of all, states have neither the ability nor the credibility to support official norms of quality. Secondly, variability of the agro-climatic conditions leads to a large heterogeneity of the quality of the agricultural production. This thesis focuses on the coordination of economic agents of these commodity chains for the improvement and validation of their quality, including these different constraints. The framework is along the line of a neo-institutional economic way of thinking and uses the theory of transaction cost and the theory of collective action. In this case, the quality is as an endogenous variable and depends on the governance of agricultural chains. The analysis of the non-irrigated cereal chains in Mali shows a symbiotic relationship between the vertical coordination (linked with the traditional networks) and the horizontal coordination (using the collective action between the bosses of the networks) in improving the quality. The study case of three traders’ groups displays their efficiency when they are located in the pivotal role of commodity chains. The approach by the collective action in the three different devices underlines the determining factors to improve the quality.

Abstract FR:

Durant ces deux dernières décennies, la libéralisation des filières agricoles et la segmentation des marchés dans les pays du Sud ont contribué à renforcer des démarches de construction de la qualité. Cette thèse s’intéresse à l’organisation des acteurs de ces filières qui cherchent à valoriser la qualité de leurs produits. Ces acteurs doivent s’accommoder de deux principales contraintes. D’une part, la variabilité des conditions agroclimatiques se traduit par une grande hétérogénéité du niveau de la qualité de leur production (dans le temps et dans l’espace). D’autre part, les Etats n’ont généralement ni les capacités, ni la crédibilité nécessaire pour appuyer et légitimer des normes de qualité. La qualité est considérée comme une variable endogène et s’articule différemment selon les formes de gouvernance d’une filière. Le cadre conceptuel s’inscrit dans le courant de l’économie néo-institutionnelle et s’appuie sur la théorie des coûts de transaction, complété par la théorie de l’action collective. L’analyse de la filière des céréales sèches au Mali montre une complémentarité entre les formes de coordination verticales (liées aux réseaux traditionnels de commerçants sahéliens) et horizontales (qui s’appuie sur l’action collective entre les chefs de réseaux) pour construire la qualité. L’analyse approfondie de trois groupements de commerçants permet de comparer les déterminants favorables à la construction collective de la qualité. Bien que tous trois situés au niveau du maillon stratégique dans la filière, la présence de contraintes spécifiques dans la valorisation des céréales (agroclimatiques et socioéconomiques) aboutit à trois dispositifs collectifs contrastés.