thesis

Gestion des risques et migration dans les pays en développement : une mise en perspective de la nouvelle économie des migrations de travail

Defense date:

Jan. 1, 2001

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Abstract EN:

Our thesis consists in a theoretical appraisal of the new economics of labour migration. In a first part, we found the main contributions of this approach to the economic analysis of internal migrations in developing countries. We set out how, on the ground of the failures of preceding theories, the new economics of labour migration gives new insight into the decision of migration; taking into account the risky and family features of rural economic activities. We demonstrate that migration is undertaken in order to diversify sources of income within the family, using a portfolio analysis approach. In a second part, we go deeper into the insurance contract on which migration is based, and examine the relevance of neo-institutionnalism as regards internal migrations in developing countries. In a context of state and insurance markets failure, we expose the contractual dimension of the new economics of labour migration and state that this theory is limited regarding family. Hence, we show that the peasant family is not only a community organisation of contractual management, but also a structure producing rules of migratory behaviour. Migration becoming an institution, we define the limits of the new economics of labour migration and neo-institutional economics when addressing collective and cognitive dimensions of community institutions in developing countries.

Abstract FR:

Notre thèse propose un examen théorique de la nouvelle économie des migrations de travail. Dans une première partie, nous nous attachons à établir les apports essentiels de cette approche aux analyses économiques des migrations internes dans les pays en développement. Nous montrons qu'en s'appuyant sur les limites des théories qui l'ont précédée, la nouvelle économie des migrations de travail renouvelle la réflexion sur la décision de migration, en reconnaissant les singularités des activités rurales, en particulier leurs aspects familiaux et risqués. Dans cette optique, nous démontrons que la migration se déroule à des fins de diversification des sources de revenu de la famille à l'aide d'un modèle inspiré des choix de portefeuille. Dans une seconde partie, nous proposons un approfondissement de la notion de contrat d'assurance sous-tendant la migration et examinons la pertinence d'une lecture néo-institutionnaliste des migrations internes aux pays en développement. Dans une situation de défaillance de l'Etat et des marchés de l'assurance, nous exposons la dimension contractuelle de la nouvelle économie des migrations de travail et montrons que son analyse de la famille est trop restreinte. Nous établissons alors que la famille paysanne dans les pays en développement est non seulement une organisation communautaire de gestion du contrat de migration, mais aussi une structure de production de règles de comportement migratoire. La migration devenant une institution, nous cernons les limites des propositions de la nouvelle économie des migrations de travail et des démarches néo-institutionnalistes lorsqu'elles s'attachent aux aspects collectifs et cognitifs des institutions communautaires dans les pays en développement.