Abstract FR:

L'hypothese selon laquelle la duree d'une sequence motrice simple peut faire l'objet d'une programmation a ete examinee chez l'homme dans une serie d'experiences comportementales et electrophysiologiques. On a etudie les temps de reaction (tr) selon que les sujets connaissent ou non, avant le signal de reponse (sr), la duree d'une sequence motrice a executer des que possible apres ce sr qui indique toujours la duree a produire. Les tr sont plus longs avant une reponse de duree longue qu'avant une reponse de duree courte dans les situations sans connaissance prealable de la duree. Une telle difference n'apparait pas dans les situations ou la duree est connue d'avance. Il semble que cette difference de tr observee dans les seules situations ou la duree n'est pas connue d'avance (effet court-long) ne puisse etre attribuee qu'a des differences entre les temps mis pour programmer la duree longue et la duree courte. Quand la duree est connue d'avance, la programmation serait realisee avant meme le sr. L'effet court-long est obtenu dans une large gamme de durees et ne depend pas de la mecanique de l'execution. Avant le sr, l'activite electrique cerebrale est plus ample quand le sujet prepare la duree que lorsqu'il ne peut la preparer faute d'information prealable. Cette activation parait specifique de la duree de la reponse et ne semble pas deprendre de la nature mecanique de celle-ci. Ceci parait temoigner de l'existence de processus de programmation de la duree des sequences produites. Les effets sont particulierement intenses au-dessus de l'aire motrice supplementaire (precocement); ils sont moins marques au-dessus de l'aire motrice primaire (tardivement), avant le sr. Les activites observees avant le declenchement de la reponse et pendant son execution tendent aussi a confirmer l'hypothese d'une programmation specifique de la duree de reponse per se