thesis

Contrôle de l'émission monétaire et union monétaire ouest africaine

Defense date:

Jan. 1, 1986

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Institution:

Paris 10

Disciplines:

Abstract EN:

At their early independency, the African nations from the "zone franc" assembled themselves into monetary unions. One of them, the West African monetary union (umoa) concerns seven countries essentially agricultural with low income its achievement is based upon conventional clauses between: the African nations of umoa (a common currency and thosuing institute, all those states and France due to the existence of an "operating account" in the French treasury. Even though the mechanisms of the "operating account" in favor the African countries are very complex to apply; the conventional clauses allow France to have enormous privileges. Particularly, the permit France to participate in the choice of the monetary policy instruments, to be member of the administration bureau of bceao and he have the right of veto. Bceao is under the control of French treasury and umoa is no more than a "hunting zone". The instruments of the monetary control copied on the French model are quite the same in all the member states. They don't always take into account the African specifies; the diversities of economic situations, the diversities banking institutions predominated by the foreign banks. Finally, the crisis and instability of the international financial markets the excessive creation and the generalizing fluctuation of the main currencies of transaction precisely us dollar, perturbed seriously the monetary management of the African countries. The imported inflation, the external debt and the systematical imf'measures-gainst which those countries have no solution, constitute a brake for their development and a major cause of poverty. In front of such defavorizing structure it would be better to have a new monetary union without France. A union where each member state will have its national currency and issuing institute. The whole being under the control of a supranational bank issuing a common currency for all the member states. He will represented the union in front of the foreign countries an IMF

Abstract FR:

Au lendemain des indépendances, les états africains de la zone franc se sont constitués en unions monétaires. L'une d'elles, l'union monétaire ouest africaine (umoa) regroupe sept pays essentiellement agricoles et à faible revenu. Son fonctionnement repose sur les clauses conventionnelles: 1) entre les états membres: une monnaie commune, le franc de la communauté financière africaine (FCFA), un institut d'émission commun, la banque centrale des états de l’Afrique de l'ouest (bceao), la mise en commun des avoirs extérieurs entre l'ensemble de ces états et la France, grâce au fonctionnement d'un "compte d’opérations" ouvert au trésor français. Alors que les mécanismes de fonctionnement dudit compte en faveur des pays africains sont très complexes à mettre en application, les clauses conventionnelles permettent à la France d'avoir d'énormes privilèges. Notamment elles lui permettent de participer au choix des instruments de politique monétaire, de siéger au conseil d'administration de la banque centrale et d'y avoir le droit de veto. La bceao est sous le contrôle du trésor français et l'umoa, n'est qu'une "chasse gardée" pour la France. Les instruments de contrôle de l'émission monétaire, trop calques sur le modèle français sont quasiment les mêmes dans tous les états membres. Ils ne tiennent toujours pas compte des spécificités africaines, de la diversité des situations économiques et des réseaux bancaires domines par les banques étrangères enfin, la crise et l'instabilité des marches financiers internationaux, la création et le flottement généralisé des principales devises de transactions, notamment le dollar, perturbent énormément la gestion monétaire de l'umoa. L'inflation importée, la dette extérieure et les mesures systématiques du FMI contre lesquelles chacun de ces pays ne peut rien, constituent un frein au développement et une cause majeure de la misère. Face à cette structure d'ensemble très défavorable, nous proposons une autre union monétaire sans la France. Une union dans laquelle chaque état membre aura sa monnaie nationale et son institut d'émission, le tout sera sous le contrôle d'une banque centrale supranationale.