Efficacité comparée de l'emprunt et de la création monétaire dans le financement du déficit public
Institution:
Paris 10Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The purpose of our work is to assess the efficiency of money financed public deficit versus bond financed public deficit. Our approach is theoretical in that sense that we will only describe the analytical models of the last two decades. We will try to reassess these models in the light of the process of financial innovations which has become very important during the last years. Our research is based on two oppositions: in a first step, we will present the classical view versus the conventional wisdom and in a second level, the Keynesian approach versus the monetarist view. For new classical economists, all economic policy is impotent because of the rational expectations hypothesis. But this conclusion does not hold if we take account of the financial innovation process. This phenomenon introduces uncertainty in the models by the mean of the concepts of credibility and money variability. On the other hand, the integration of the financial innovations in a conventional model has for consequence the changes of some parameters and elasticity of the model. Here also, the result is a great uncertainty about the conclusions of the models.
Abstract FR:
Le travail consiste essentiellement à se demander quel est le mode de financement le plus efficace entre le financement monétaire et le financement obligataire du déficit public. Nous avons privilégié les approches analytiques compte tenu de l'incertitude qui se fait jour dans le contexte relatif aux innovations financières. En effet, notre réflexion s'opère dans le contexte de la récente vague d'innovations financières qui a cours auxU. S. A. Nous nous interrogeons sur les conséquences que ce phénomène a pu avoir sur les différents modèles analytiques étudiant le financement du déficit public. L'intégration des innovations financières s'opère par la remise en cause de l'hypothèse d'anticipations rationnelles à travers les concepts de crédibilité et de variabilité de la monnaie dans les analyses de type classique et par les modifications d'un certain nombre d'élasticités et paramètres dans les analyses conventionnelles. Les conclusions des différents modèles présentées affirment que l'efficacité repose avant tout sur les croyances de chaque école. Les "rationnels" avancent la neutralité absolue de toute politique économique, les monétaristes privilégient la monnaie tandis que les keynésiens optent pour l'emprunt. Il n'y a cependant pas de supériorité absolue d'un mode de financement par rapport à un autre mais une supériorité relative.