Le rationnement du crédit dans les pays en développement : le cas du Cameroun et de Madagascar
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The purpose of this thesis is to understand why banks reject the majority of requests for productive investment finance coming from local enterprises in cameroon and madagascar. The first chapter shows how the financial sector influences the rate of economic growth, through the volume of investment credits and through the efficacy of such investments. The second chapter presents various models to explain the rationing of credit, taking into account the specific characteristics of the credit markets. The second part comprises studies of the banking sectors in cameroon and madagascar. The malagasy banking sector is characterised by strong duality: state-owned banks experience severe liquidity problems whereas private banks have surplus funds. The following chapter highlights the reasons for the 1987 banking crisis in cameroon and describes the reforms undertaken. This section demonstrates that credits to the economy are declining, in both madagascar and the cameroon, while non-performing loans are escalating and what new engagements are forthcoming are essentially short term. A study of the financial difficulties facing industry is presented in the fifth chapter and confirms the low level of credit allocation by the banks. To complement this approach, the final chapter presents the point of view of cameroon bankers in 1995 and outlines the factors they consider as contributing to this blockage. Whereas, on the one hand, they cannot allocate all the resources at their disposal, on the other hand new engagements remain below their capacity to satisfy the demand. The banks refused (and still refuse) to lend because they lacked adequate information to assess the risk, or because the projects presented were too risky. Furthermore, in the event of failure, banks are incapable of recovering outstanding loans, due to the inadequacy of collective recovery procedures. The re-establishment of an appropriate legal framework appears indispensable for the banks to play a greater part.
Abstract FR:
La problématique est de comprendre pourquoi, au Cameroun et à Madagascar, les banques rejettent la plupart des demandes de financement d'investissements productifs émanant d'entreprises locales. Le premier chapitre montre que le secteur financier influence le taux de croissance économique via le volume des investissements et via l'efficacité des investissements. Le deuxième chapitre, en prenant en compte la spécificité du marché du crédit, présenté les différents modèles expliquant le rationnement du crédit. La deuxième partie concerne l'étude des systèmes bancaires au Cameroun et à Madagascar. Le système bancaire malgache se caractérise par une forte dualité : les banques publiques connaissent d'importants problèmes de liquidité, alors que les banques privées sont sur liquidés. Le chapitre suivant met en évidence les raisons de la crise bancaire camerounaise de 1987 et présente les réformes mises en place. Cette partie montre qu'à Madagascar et au Cameroun, les crédits à l'économie sont en diminution, les créances douteuses très importantes, et les engagements essentiellement à court terme. L'étude des difficultés financières des industries présentée dans le cinquième chapitre confirme ce trop faible engagement des banques. Pour compléter cette approche, le dernier chapitre expose les facteurs de blocage du point de vue des banquiers camerounais en 1995. D'une part, ils ne pouvaient orienter toutes les ressources dont ils disposaient. D'autre part, les engagements pris étaient inférieurs à la capacité d'offre. Les banquiers refusaient - et refusent toujours - de prêter car ils manquent d'informations pour évaluer le risque, ou car les projets sont trop risques. De plus, si le risque de défaillance se réalisé, les banquiers sont dans l'incapacité de récupérer leurs créances en raison de l'inefficacité des procédures de recouvrement collectives. Afin que les banques s'engagent plus, le rétablissement d'un état de droit parait indispensable.