Crises cotonnières et évolution durable de la production cotonnière dans les pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA)
Institution:
Montpellier 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
During 60s, the cotton production bursts out in the countries of UEMOA, under the impetus of the French company for textile fibres development (CFDT, in French). In 70s, national companies of development take over. Backbone of a "functionnally integrated" commodity chain, cotton companies handle most of the functions : supplying the farmers with inputs on credit, marketing, ginning, etc. The cotton company is under an obligation to buy almost all the seed cotton produced by farmers as a price theoretically fixed in advance before planting. The production increases from 50 000 tons in 1960 to 630 000 tons just before the great cotton crisis in the mid-80s. The cotton commodity chain was reorganized then in order to reduce the production costs (thus to restore competitivity) with the purpose to reduce the financial deficits. The objective of this work is to study the West African cotton sectors, and to analyse the reasons of their relative success in terms of rentability and competitivity as well as the impact of the liberalization process.
Abstract FR:
Dans les pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), les années 60 marquent le début d'un développement remarquable de la production cotonnière, sous l'impulsion de la compagnie française de développement des textiles (CFDT). Au cours des années 70, des sociétés nationales de développement ont succédé à la CFDT. Épine dorsale d'une filière "fonctionnellement intégrée", la société cotonnière, dans chacun des six pays de l'UEMOA, assure la quasi totalité des fonctions (de l'amont à l'aval au sein de la filière : fourniture aux paysans des facteurs de production à crédit, commercialisation, égrenage, etc. . . Elle a l'obligation d'acheter un prix théoriquement fixe avant les semis à la quasi totalité du coton-graine produit par les paysans. Ainsi, celle-ci s'est beaucoup développée dans ces pays d'Afrique de l'ouest, passant de moins de 50 000 tonnes en 1960 pour l'ensemble des six pays a près de 630 000 tonnes à la veille de la grande crise cotonnière du milieu des années 80. À la suite de cette dernière, des mesures de restructuration des filières ont été prises dans le but de réduire les coûts de production (et donc de restaurer la compétitivité), afin de résorber les déficits financiers enregistrés. Cette recherche se donne pour objet l'étude des filières cotonnières ouest-africaines, les raisons de la relative réussite en termes de rentabilité et de compétitivité ainsi que de l'impact en cours des politiques de libéralisation.