Latéralisation hémisphérique dans le traitement des relations spatiales et catégorisation chez l'humain et le babouin
Institution:
Aix-Marseille 1Disciplines:
Directors:
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Abstract FR:
Approche comparative du traitement des informations visuelles : examens des différences & des similitudes entre les processus cognitifs mis en oeuvre dans le traitement des relations spatiales & dans la catégorisation de formes abstraites. Chez l'humain (selon Kosslyn, 1987) l'hémisphère gauche est spécialisé dans le traitement des relations catégorielles (type "dessus/dessous") et l'hémisphère droit dans le traitement des relations métriques. Dans la 1e partie, neuf expériences chez le babouin examinent l'existence d'éventuels précurseurs de cette double dissociation. Les résultats montrent : 1) que les babouins discriminent & catégorisent des distances séparant un point d'un segment, 2) qu'ils présentent un avantage hémisphérique gauche pour traiter ces distances, 3) que des humains peu entraînés présentent un biais droit pour réaliser cette tâche, 4) tandis que d'autres humains plus entraînés que les précédents présentent un biais gauche pour la même tâche. Ces résultats montrent une asymétrie fonctionnelle dans le traitement des relations spatiales chez ces deux espèces, mais sont contraires aux hypothèses de Kosslyn. L'étude de la catégorisation des distances trouve un prolongement dans la 2e partie de ce travail qui 1) compare, chez l'humain & le babouin, les stratégies d'acquisition de catégories de formes abstraites et 2) vérifie l'existence chez ces deux espèces d'un gradient de typicalité dans les représentations catégorielles. Deux expériences montrent des différences qualitatives importantes dans les stratégies d'apprentissage des catégories & les représentations catégorielles. Les babouins traitent les caractéristiques élémentaires des stimulus, comme leur couleur, et mémorient une série d"associations entre certains traits saillants et les réponses catégorielles tandis que les humains répondent selon un mode propositionnel. Ce travail, ne remettant pas en cause la validité d'un modèle primate de la cognition humaine, souligne l'importance de définir les conditions d'application de ce modèle.