thesis

A propos de la dynamique du capitalisme : interrogations critiques sur la pertinence de "la crise" comme élément d'interprétation

Defense date:

Jan. 1, 1989

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Institution:

Aix-Marseille 2

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

After an epistemological and philological reflexion, which lead us towards the definition of a "meta-concept" of crisis, we try to delimit genesis of crisis concept in political economy. Dynamics among worldly classical economists (Say, Ricardo, Malthus, Sismondi) are successively studied and will lead us from the logic of the accumulation process to the question of equilibrium, effective demand and crisis; and Marx's problematic in which crisis is considered as structural processes, inherent to capitalist society. On this basis, we apprehend dynamics of capitalism (F. Braudel) according to P. Dockes and B. Rosier's analysis about productive order-mutation crisis-regulation crisis in connection with a reinterpretation of the long waves rhythms theory (Kondratiev). Through the concept of productive order appears the necessity for capitalism to have a coherent social global order so that the production of economic surplus and capital accumulation should appear during the phase A of the long expansion. Regulation crisis look like necessary moments for regulation capitalism ; in other words, they represent the turnpoint, when the regulation of the system is effected. Mutation crisis and long depressions (phase B) are defined as special scansions of capitalism among transformations which can be justified provide that any mechanism and any resorting to "cyclicite" are rejected. . . .

Abstract FR:

À l'issue d'une réflexion épistémologique et philosophique, notamment à propos de la thermodynamique des phénomènes irréversibles d'I. Prigogine qui nous conduit vers la définition d'un "méta-concept" de crise, nous tentons de cerner la genèse du concept de crise en économie politique. Sont alors successivement abordées la dynamique chez les grands économistes classiques (Say, Ricardo, Malthus, Sismondi) qui nous conduira de la logique de l'accumulation du capital à la question de l'équilibre, de la "demande effective" et des crises; et la problématique de Marx dans laquelle la crise est saisie comme phénomène structurel, inhérent au mode de production capitaliste. Sur cette base, nous appréhendons la dynamique du capitalisme (F. Braudel) d'après une grille d'analyse que nous empruntons à P. Dockes et B. Rosier en termes d'ordres productifs - crises de régulation - crises de mutation en liaison avec une réinterpretation du mouvement long (Kondratiev). A travers la notion d'ordre productif s'inscrit la nécessité pour le capitalisme d'un ordre social global cohérent afin que s'effectuent efficacement la production du surplus économique et l'accumulation de capital durant la phase A (F. Simiand) d'expansion longue. Les crises de régulation sont apparentées à des moments nécessaires à la régulation du capitalisme; autrement dit où le système s'autorégule par la crise. Les crises de mutation et les dépressions longues (phase B) sont définies comme scansions particulières du capitalisme, celles des transformations que l'on peut justifier à la condition de rejeter tout mécanicisme et tout recours à la "cyclicité". . .