Les Euro-Banques et l'endettement extérieur des pays en voie de développement : quels risques internationaux pour les banques américaines, britaniques et françaises?
Institution:
Paris 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The mexican moratorium of august 1982 has revealed that the international banks' claims on ldcs are potentially risky. This study attempts to analyse the risks that occure when the banks lend to the ldcs. Using a bank's exposure country risk criterion, we show that the french banks are more exposed than the u. S. And u. K. Banks. Nevertheless, the french banks' claims are better provisioned than the others. The analysis of the causal links (the granger-sims causality test) between the lending behavior of the u. S. Banks of different sizes points to less herding than many observers believed. The application of the modern portfolio theory theory to the international banks' claims shows that the fifteen great debtors are non diversifiable risks. An investigation close to french banks points they are very optimist about the threats caused by the international debt crisis. The economic theory is not unanimous on the banks' behavior in their lending responsibility to ldcs. Some models assume the banks are not overexposed because they are rational agents that ration their lending before the debtors become insolvent. Others, on the contrary, affirm the banks are overexposed because they receive subsidies from their authorities (deposit insurance. . . ) or because of asymetric information that pushes them to the overexposure. The banks have played an important role in the management of the debt crisis. But, basically the ldcs crisis is not resolved.
Abstract FR:
Le moratoire mexicain d'aout 1962 a revele au public que les creances des banques internationales sur les pays en developpement etaient potentiellement risquees. Le but de cette etude est d'analyser le risque bancaire sur les pays developpement. Nous montrons d'abord, a l'aide du taux d'exposition au risque-pays, que les banques francaises sont plus exposees que leurs homologues americaines et britanniques. Mais les creances exterieures des banques francaises sont mieux provisionnees que celles des autres banques. Le test de causalite de granger-sims montre que les banques americaines n'ont pas suivi un comportement de troupeau dans leurs decisions d'octroi des credits aux ped. D'autre part, l'application de la theorie de portefeuille permet de constater que les quinze grands debiteurs sont plutot des risques non diversifiables. Une enquete effectuee aupres des banques francaises revele que ces dernieres sont optimistes. Pour elles, les creances sur les ped meme douteux ne constituent pas vraiment une menace serieuse pour ebranler les systemes bancaires occidentaux. La majorite d'entre elles est toujours prete a continuer ses activites sur les ped. La theorie economique n'est pas unanime sur le comportement des banques concernant leur responsabilite dans l'octroi des prets aux ped. Pour les uns, les banques sont rationnelles et peuvent rationner leurs credits avant que les debiteurs ne deviennent insolvable ; pour les autres les banques ont ete effectivement surexposes, soit parce qu'elles recoivent des subventions deguisees de la part de leurs autorites de tutelle (assurance des depots. . . ), soit parce qu'elles sont victimes de l'asymetrie de l'information qui les aurait sans doute rendu imprudentes. Le bilan du role joue par les banques dans la gestion de la crise de la dette reste mitige. Les banques ont su eviter le pire mais le probleme n'est pas fondamentalement resolu.