Le commerce extérieur de l'Allemagne, 1871-1939 : l'incidence respective des facteurs politiques et économiques
Institution:
Paris, Institut d'études politiquesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
He object of this work is to explain, from an historical point of view, the structural development of German foreign trade. The structure, represented by the "revealed comparative advantages" of products, can be explained by : political factors, i. E. Protections, subsidies, etc. Accorded by political power under the pressure of interest groups, and economic factors, as described in the theory of comparative advantage. On the period 1880-1938, it appears that the most protectionist industries - agriculture, textile and iron industries -, the protection of which is relatively high, are precisely those where the revealed comparative disadvantages remain at the highest level or where the revealed comparative advantages tend to reduce. On the contrary, the industries inclined to free trade, the protection of which is relatively low - chemical, electrotechnical, mechanical industries - are those where the revealed comparative advantage get higher and higher. So, the law of comparative advantage cannot be distorted on the long term by the interference of political factors. Relatively to its main partners, Germany has a comparative advantage in products intensive in human capital. Compared with the past tendencies, West Germany (1950-1989) continues to specialize in chemical, mechanical and motor industries, but its position in the new industries is weak.
Abstract FR:
En se plaçant dans une perspective historique, l'auteur cherche à expliquer l’évolution structurelle du commerce extérieur de l'Allemagne. La structure du commerce extérieur, représentée par les avantages comparatifs révélés" des produits, peut être expliquée par des facteurs politiques - protections, subventions, etc. , octroyées par les organes politiques sous la pression des groupes d'intérêts particuliers ou par des facteurs économiques - théorie des avantages comparatifs. La recherche menée sur la période 1880-1938 montre que les branches, pour lesquelles les pressions protectionnistes sont les plus fortes - l'agriculture, l'industrie textile et l'industrie lourde - et qui obtiennent les taux de protection les plus élevés, sont celles ou les désavantages comparatifs allemands restent les plus marqués ou bien celles ou les avantages comparatifs tendent à se réduire. A l'inverse, les industries favorables au libre-échange et dont la protection est relativement faible - les industries chimique, électrotechnique, mécanique - ont des avantages comparatifs élevés et en progression. Les interventions de nature politique n'empêchent donc pas, à terme, le jeu des avantages comparatifs. Par rapport à ses principaux partenaires commerciaux, l'Allemagne tire un avantage comparatif de sa dotation en capital humain. Mis en parallèle avec les tendances du passé, le commerce extérieur de la RFA (1950-1989) présente les mêmes avantages comparatifs élevés dans les industries chimique, mécanique et automobile, mais la faiblesse de la position allemande dans les industries nouvelles ressort.