La Compétitivité extérieure de l'Afrique sub-saharienne : le rôle des politiques économiques
Institution:
Paris, EHESSDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The purpose of this thesis is to analyse the part economic policies play in improving the competitiveness of exports from african countries. Competitiveness is defined on the basis of the following constituents: price competitiveness (cost price), quality competitiveness and volume competitiveness. Measured in terms of market share and cost prices, african export competitiveness has been declining since the beginning of the 1960s, although this does not apply equally to all products and countries. The international context does not favour the african economies which, unlike other developing countries, seem unable to take advantage of a possible liberalization in international trade. The second section is the focus of this thesis: unlike the assumptions underlying recent policies implemented within the framework of structural adjustment programmes, the author has tried to show that prices are only one of many factors likely to explain the changes in production and, as a consequence, in exports; considering prices as the sole or main instrument for adjustment could lead to a distortion of the intended effects. Exchange rate, agricultural and protectionist policies are examined as well as structural policies. Exchange rate policy is discussed from several controversial points of view. Criticism of this political tool and its usage is consolidated by regression analysis in the third section of the thesis. The most important conclusion, which confirms the hypotheses put forward in the introduction, establishes a relation between real effective exchange rates and export market share. Moreover, a detailed examination of the case of cotton in west and central africa reveals the fundamental influence of institutional factors on competitiveness and its adjustment to external constraints.
Abstract FR:
L'objet de la these est d'analyser le role des politiques economiques destinees a ameliorer la competitivite a l'exportation des pays africains. On a retenu trois composantes pour la definition du terme : la competitivitepris (prix de revient), la competitivite-qualite et la competitivite-volume. La deterioration de la competitivite exterieure des pays africains apparait au travers des parts de marche et des prix de revient depuis les annees 60, bien que ce constat doive etre nuance par produit et par pays. Le contexte international est peu favorable aux pays africains, lesquels, contraitement aux autres pays en voie de developpement, ne semblent pas a meme de beneficier d'une eventuelle liberalisation du commerce international. La deuxieme partie constitue le coeur de la these : a l'encontre des hypotheses qui soutendent les politiques menees ces dernieres annees dans le cadre des pas, on a cherche a montrer que les prix ne constituent qu'un facteur parmi d'autres, susceptibles d'expliquer les evolutions de la production, puis des exportations, et qu'a les considerer comme unique ou principal instrument, on risque d'induire des effets pervers. Sont examines, les roles de la politique de change, de la politique agricole, de la protection et de la politique structurelle. La politique de change constitue un important sujet de controverse. Les critiques de cet instrument et de son utilisation sont appuyees par l'analyse econometrique de la troisieme partie. La conclusion la plus marquante, et qui conforte les hypotheses posees, porte sur la liaison, inattendue pour les orthodoxes, entre tcer et part de marche a l'exportation. Par ailleurs, le cas du coton dans les pays d'afrique de l'ouest et du centre montre que les facteurs institutionnels ont ete fondamentaux pour la competitivite et pour son adaptation a la contrainte exterieure.