Les prix des biens agricoles et miniers et la notion de rente : contribution à la théorie économique des ressources naturelles
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L'étude de l'approche marshallo-hotellinienne nous permet, tout d'abord, de distinguer le revenu differentiel, lie a la presence d'une heterogeneite des conditions de production, du cout provoque par l'epuisement du gisement minier. Nous soulignons, ensuite, les limites d'une conception selon laquelle ce cout, appele encore rente de rarete, est un simple cout d'opportunite provoque par la perte de profit futur resultant de l'epuisement de la ressource. Nous indiquons qu'il est neanmoins possible de le definir en se referant aux depenses de prospection engagees par les firmes de l'industrie extractive. Nous montrons qu'une analyse qui s'en tient a observer l'etat d'un gisement ne permet pas de comprendre le mode de formation des prix des ressources extraites et conduit a des conclusions erronees. Pour depasser ces limites, nous montrons que les logiques meso et macroeconomiques expliquent les mecanismes de formation des prix des ressources naturelles. Nous supposons que les agents et les branches adoptent une logique de reproduction et que les processus productifs qui mobilisent des ressources naturelles presentent la particularite d'avoir une efficience decroissante. Nous soulignons alors l'interet de la distinction entre le cout d'amortissement d'un gisement, la rente miniere et les rentes differentielles qui resultent de la mise en oeuvre de "methodes de production" de plus en plus couteuses. Ces categories ne sauraient, toutefois, etre exclusives et nous introduisons la notion de rente absolue, qui traduit la souverainete des proprietaires des ressources naturelles exploitees, et celle de rente d'oligopoles qui exprime les surprofits realises par les grandes compagnies de l'industrie extractive. Tous ces instruments analytiques nous paraissent indispensables a la comprehension des mecanismes de formation des prix de ces ressources. . . .