L'économie tunisienne entre ajustement et intégration : 1986-1995
Institution:
Paris 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
After a crisis in 1986, due to weak oil and touristic revenues, and due to hard climatic conditions for agriculture, tunisia had to ask international organisms for help. So, it adopted a structural adjustment program in 1987, in the purpose to clean first the financial system to finance the economy at the best cost, and also the structures of the economy, aimed to end the waste due to inadapted production structures and a public sector far too heavy to allow the economy efficiency. Ten years later, the results are there; the country has an average annual growth close to 8%, a reduced inflation rate, a budget deficit around 3% of the gdp; exchanges with foreign countries are increasing, exports and imports, which shows a growing integration of tunisia in worldwide trade; the financial system is in a great expansion; and the tunisian population seems to have fully profited of this prosperity, even if efforts have still to be made. With a econometric study, estimating what the tunisian economy would have been today without adjustment, and an advantage-costs study of the program, it appears that this one has been prolific, even if best results could have been obtained if the program had been applicated earlier. The tunisian economic situation is so good today that it can open its activities to international trade liberalism, with the signature for a free-trade area with europe in 2007 at medium-term. If, of course, everything is not written, and we don't know now about the future of tunisia, we can think the country is in good conditions to integrate with success, profit and perspectives of growth, the international trade.
Abstract FR:
Suite a une grave crise conjoncturelle en 1986, due a la baisse des recettes petrolieres et touristiques, et surtout a des conditions climatiques tres defavorables a l'agriculture, la tunisie s'est vue contrainte de se tourner vers les organismes internationaux et demander de l'aide. C'est ainsi qu'elle a adopte un programme d'ajustement structurel en 1987, dans le but d'assainir, d'une part le systeme financier pour permettre le financement de l'economie au meilleur cout, d'autre part les structures de l'economie afin de mettre fin au gaspillage provoque par des moyens de production inadaptes, et surtout un secteur public beaucoup trop important pour autoriser l'efficience de l'economie. Dix ans plus tard, les resultats sont la: le pays connait une croissance annuelle moyenne proche de 8%, un taux d'inflation reduit, un deficit budgetaire autour de 3%; les echanges avec l'exterieur sont en pleine croissance, tant en ce qui concerne les exportations que les importations, ce qui demontre une integration croissante de la tunisie dans le commerce mondial; le systeme financier est en pleine expansion, la bourse de tunis drainant des capitaux de plus en plus nombreux; et la population tunisienne semble avoir profite pleinement de cette prosperite, meme si des efforts sont encore necessaires pour faire reculer la pauvrete, l'analphabetisme et l'insalubrite qui peuvent subsister. Suite a une etude econometrique estimant ce que serait devenue l'economie tunisienne sans ajustement, et une analyse avantage-couts du programme d'ajustement, il apparait que ce dernier a ete benefique, meme si de meilleurs resultats eurent ete obtenus si les mesures qui le composent avaient ete prises plus tot. La situation economique de la tunisie est telle qu'aujourd'hui elle peut s'ouvrir au liberalisme du commerce mondial, puisqu'elle a signe des accords pour une zone de libre-echange avec la communaute europeenne pour 2007. Si, bien evidemment, des incertitudes demeurent quant a la reussite de la tunisie dans ce contexte de globalisation, puisque ceci implique une sensibilite accrue et la suppression des avantages et barrieres douaniers qui la protegeaient des pays plus competitifs, l'on peut sans nul doute penser que le pays se trouve dans de bonnes conditions pour integrer avec profit et des perspectives de croissance le commerce mondial.