Abstract FR:

Plus de neuf millions de personnes constituent aujourd' hui une exception importante a la libre circulation des personnes. Les grecs, les espagnols et le portugais vont devenir a terme des travailleurs communautaires et a plus long terme encore peut-etre les turcs. Pourtant, si les politiques migratoires des pays d'accueil sont largement convergentes depuis la fin de la seconde guerre mondiale, il n'existe pas de politique communautaire en matiere d'immigration. Les migrations a caractere economique ne se sont vraiment developpees qu'a partir de la fin de la deuxieme guerre mondiale et durant les annees cinquante et soixante. Cette periode se caracterise par un certain laxisme de la part des gouvernements et l'emprisme des politiques de l'immigration. Ce n'est qu'a l'approche de la crise que les pays interesses se sont dotes de textes reglementant l'immigration et ont tente de definir une politique de l'immigration proprement dite s'articulant autour de trois points principaux : lutte contre l'immigration illegale, aide au retour, insertion du plus grand nombre. Ainsi, l'approche consistant a rechercher l'insertion de la population immigree fait lentement son chemin dans les politiques europeennes. Cette nouvelle demarche reconnait sur le plan demographique le caractere structurel et permanent de l'immigration et sur le plan economique le role de la main-d'oeuvre etrangere sur le marche de l'emploi. Pourtant aux problemes communs aux pays d'accueil que posent et que connaissent les migrants, il n'y a pas de reponses uniformes. Aussi une etude politique comparee nous permet de juger des politiques nationales les plus reussies dont pourrait s'inspirer une politique commune sinon communautaire.