thesis

Madagascar a l'heure de l'ouverture economique : la croissance peut-elle venir des entreprises exportatrices?

Defense date:

Jan. 1, 1996

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Institution:

Paris, EHESS

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Madagascar chose in the second half of the 1980s an outward orientation and embarked on an extensive program of liberalization, since the former strategies led to a stagnation of the economy over the past three decades. This option is based on the idea that the removal of microeconomic distortions, combined with international trade opportunities and a potential flow of foreign investments, would enable to overcome macroeconomic constraints and stimulate growth with a limited role of the state. However, our research shows that a strategy relying only on market forces and private initiative during this transition process towards a more open economy will not be enough to generate growth. Two sectors which are supposed to play an important role are analyzed. Empirical investigations on foreign trade, the industrial sector and, more specifically, on the export processing zone, show promising signs of recovery, but the dynamics at work are still limited. The narrow openness of the malagasy economy cannot be explained by the international conditions which were rather favourable, but is the outcome of internal constraints on supply that market forces alone are unable to remove. A computable general equilibrium model applied to madagascar, taking into account the strong dependence of the economy on imports and export processing zone specificities, helps to assess the macroeconomic impact of both the trade reform and a substantial inflow of foreign investments. Simulations point out the burden of structural constraints, like the limited weight of exports and their relative sluggishness,as well as the dependence of the economy on imported intermediate goods. Thus, an outward strategy based only on the dynamics of private initiative is far from being able to initiate a significant economic growth. Difficulties related to persistent internal constraints must be overcome to reverse the stagnant path of the malagasy economy.

Abstract FR:

L'economie malgache est en stagnation depuis trois decennies. Suite aux echecs des strategies passees, l'accent est mis sur la liberalisation ainsi que sur l'ouverture exterieure. L'idee sous-jacente est que l'elimination des distorsions micro-economiques, les opportunites qu'offre le commerce international, ainsi que les possibilites de flux d'investissements etrangers, suffiraient a surmonter toutes les contraintes et a faire decoller l'economie, avec un minimum d'intervention de l'etat. Les resultats de notre recherche montrent cependant que ce pari de renouer avec la croissance, en misant tout de suite sur les forces du marche et l'initiative privee dans le processus de transition, n'est pas soutenable. L'analyse de deux secteurs censes jouer un role moteur : le commerce exterieur et le secteur industriel, avec un accent particulier sur les entreprises franches exportatrices, revele des signes prometteurs suite a la strategie d'ouverture, mais les dynamiques en cours sont encore limitees. La faible extraversion de l'ile ne s'explique pas par l'environnement international plutot favorable, mais par des contraintes internes au niveau de l'offre que les lois du marche ne peuvent resoudre a elles seules. Un megc applique a madagascar, integrant la forte dependance vis-a-vis des importations, les specificites des entreprises franches exportatrices, est mobilise pour evaluer sous l'angle macro-economique, d'une part, l'impact de la reforme fiscale sur le commerce exterieur, et d'autre part, les retombees d'une montee consequente des investissements etrangers dans la zone franche. Les simulations montrent les contraintes structurelles de l'economie, notamment le poids encore restreint des exportations et sa relative inertie, ainsi que la forte dependance vis-a-vis des intrants importes, ce qui limite les resultats de l'ouverture. Ainsi, une strategie reposant sur l'extraversion et sur l'initiative privee, l'etat ne jouant qu'un role marginal, est loin de suffire pour enclencher une croissance economique soutenue. Cette option ne permet pas de lever les contraintes internes et de remedier veritablement a la trajectoire stagnante de l'economie malgache.