thesis

Pouvoir syndical et développement : théorie et application au Bangladesh

Defense date:

Jan. 1, 1998

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Institution:

Clermont-Ferrand 1

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

Recent studies have shown that labour markets in developing countries may be characterized by a strong bargaining power. Union’s power in developing countries seems to be paradoxal as their labor markets are characterized by a high level of under-employment. Their has been a great deal of research on unionized labor markets in industrialized countries but almost none in developing countries. This thesis aims at proposing a framework for understanding union power in developing countries. It uses an empirical and theorical approach, based on the case of Bangladesh unionism. The primary focus of this thesis is to determinate the main characteristics of bargaining power in developing countries. We show that unions have a positive impact on wages, productivity and labor conditions. These conclusions result from both a survey of the recent literature dealing with this topic and a study based on Bangladesh data. The second objective of this thesis is to show that we can improve the understanding of bargaining power in developing countries simply by using the traditional micro-economic framework. We show, through a discussion of the main model of this literature, that unions in developing countries draw their power from their privileged relationship with the government. In the third axis of our work, we emphasize the political role of trade unions and we propose a political approach of their action. In this context, we first develop a rent-seeking model to explain how structural adjustment policies may have played a role in reducing the observed level of bargaining power in developing countries. Then, we propose a model based on game theory, which emphasizes the fact that the confusion of government objectives, both political and economic, may result in an increase in union power. It also explains how may occur both a political budget cycle and a strike cycle in developing country.

Abstract FR:

Des études récentes ont mis en évidence l’existence d’un fort pouvoir syndical sur le marché du travail des pays en développement (P. E. D. ). Ce pouvoir peut sembler paradoxal dans des économies où le sous-emploi est structurel. Développée dans un contexte de pays industrialisés, la littérature théorique sur le rôle des syndicats ne permet pas de résoudre aisément ce paradoxe. L’objet de cette thèse est donc de s’interroger sur la notion de pouvoir syndical dans les P. E. D. , en ayant recours à une démarche théorique, d’une part, et à une démarche appliquée, d’autre part, fondée sur le cas du syndicalisme Bengalais. Le premier axe de recherche retenu au cours de ce travail consiste à mettre en évidence les caractéristiques du pouvoir syndical dans les P. E. D. Une revue de la littérature et l’étude particulière du rôle des syndicats des P. E. D. Exercent une influence positive sur les salaires, la productivité et les conditions de travail. Le second axe consiste, ensuite, à montrer que ce pouvoir est justifiable par la théorie économique. Les fondements du pouvoir syndical dans les P. E. D. Sont alors déduits d’une discussion des principaux modèles théoriques de la littérature sur les négociations salariales. Il apparaît en fait que l’interaction entre l’état et les syndicats est l’une des sources majeures du pouvoir syndical dans ces pays. Quelques pistes de réflexion sont alors proposées, au cours d’un troisième axe, pour une approche plus politique de l’action syndicale. Est alors développé dans ce cadre un modèle de capture de rente expliquant l’impact des politiques d’ajustement structurel sur le pouvoir syndical. Un modèle de théorie des jeux montre, par ailleurs, que la confusion des rôles de l’état, tout à la fois agent économique et agent politique, renforce le pouvoir syndical et permet d’expliquer l’émergence simultanée d’un cycle politico-budgétaire et d’un cycle des grèves.