Abstract FR:

La variabilité dans l'espace national du niveau du chômage et de sa composition est forte et durable. La thèse interroge l'économie du travail à ce sujet. L'analyse des approches orthodoxes et hétérodoxes des disparités locales de chômage (DLC) montre que l'explication des DLC reste ouverte. On s'efforce alors d'interpréter l'impact sur les DLC des évolutions économiques nationales. Pour des raisons théoriques le découpage retenu est celui des "zones d'emploi". Des considérations statistiques conduisent à choisir les zones des Pays de Loire. Une ACP permet d'en établir une typologie. La variabilité spatiale (VS) des taux de chômage fait l'objet d'une analyse économétrique qui mesure son évolution entre 1982 et 1990 ; on identifie les déterminants (en expliquant la VS des taux de chômage et celle des taux d'activité à partir de la VS des structures productives, donc en rejetant l'hypothèse du "travailleur découragé") ; explique l'évolutions locale du chômage à partir de modèles qui en analysent les particularités et les relient aux caractéristiques structurelles de la zone. L'étude de l'impact du "traitement social" sur la VS de la composition du chômage montre que celui-ci peut réduire la VS de la composition du chômage mais pas celle des taux du chômage. La conclusion interprète les phénomènes constatés (notamment un chômage élevé et rigide dans les zones urbaines et tertiaires) : la tertiarisation du système productif entraine un déclin des zones rurales et industrielles et la constitution de "poches" de chômage structurel dans les autres zones. Elle prône une politique globale d'aménagement du territoire.