Fusions, choix efficients, et compétitivité : comportement suiveur et implications de politique industrielle
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Abstract EN:
This study argues that the merger predilections of many of the largest us and eu manufacturing firms may well have negative effects on their competitiveness vis-a-vis their japanese rivals. It first demonstrates that mergers and acquisitions are much more common among us and eu than among japanese firms. An extensive review of the literature subsequently confirms that mergers and acquisitions do not generally generate extra profitability, productive efficiency, market share growth and/or innovativeness. While the static welfare losses of such merger predilections may not be dramatic, they may lead to substantial dynamic losses when merger-prone firms need to compete with firms which instead focus on equipment investment and investments in r&d. The study shows that japanese firms have outperformed us and eu firms in terms of such investments during the 1980s so that it appears that the market share losses that western firms experienced during that same period have been caused by their merger predilections. These findings raise both theoretical and policy questions. On the theoretical side, the study demonstrates that strategic interdependence, which is the typical setting in which large firms operate, may encourage minimax regret rather than efficient choice behaviour. A single major merger may then trigger a bandwagon of imitative and defensive mergers. On the policy side, it is consequently argued that competition policies should test for the productive and dynamic rather than allocative efficiency effects of mergers. Industrial policies should focus on the fostering of innovative small and medium sized firms rather than on encouraging the predilections of large firms. The study suggests that the development of networks of local virtual stock exchanges may be an effective instrument in that respect.
Abstract FR:
Cette these cherche a montrer que la predilection de nombre de grandes entreprises des etats-unis et de l'union europeenne pour les fusions-absorptions peuvent avoir des effets negatifs en termes de leur competitivite par rapport a leurs concurrents japonais. Elle commence par montrer que les fusions-absorptions sont beaucoup plus frequentes dans le cas des entreprises americaines et europeennes que dans celui des entreprises japonaises. Un examen systematique de la litterature confirme que les fusions-absorptions ne se traduisent pas le plus souvent par une rentabilite accrue, une efficience accrue, une croissance de la part de marche, ou davantage d'innovations. Si les pertes de bien-etre statiques peuvent ne pas etre considerables, par contre les pertes dynamiques peuvent l'etre dans les cas ou les entreprises donnant la preference aux fusions-absorptions sont en concurrence avec des entreprises qui privilegient au contraire les investissements en equipements et en r&d. L'etude montre que les entreprises japonaises ont, en termes de tels investissements, largement depasse, dans les annees 1980, les entreprises americaines et europeennes, dont les pertes de part de marche au cours de cette periode sont le resultat de leur preference pour les fusions-absorptions. Ces observations pose a la fois des questions theoriques et des questions politiques. Sur le plan theorique, l'etude montre que l'interdependance strategique, qui est typiquement la situation dans laquelle fonctionnent les grandes entreprises, peut encourager des decisions se referant a des criteres de "regret minimax" plutot qu'a des criteres de choix efficients. Une seule fusion d'envergure peut alors susciter des sequences de fusions imitatives et de defense. En ce qui concerne les politiques de la concurrence, celles-ci devraient se preoccuper des effets des fusions-absorptions en termes d'efficience productive et dynamique plutot qu'en termes d'efficience allocative. Les politiques industrielles, elles, devraient mettre l'accent sur la promotion des pme plutot que d'encourager les preferences des grandes entreprises.