thesis

Le paradoxe de la productivité et la diffusion des technologies de l'information

Defense date:

Jan. 1, 1998

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

"We see computers everywhere but in economic statistics". In 1987, in a New York times paper, Robert Solow sum up in a single sentence a paradoxical situation where coexist, in developed countries from the seventies, a slowdown in productivity gains and an acceleration of technical progress notably concerning information technologies (IT). The aim of the dissertation is to give some elements of explanation to the productivity paradox. In a first part, the reality of the paradox is established. First, technological change is a crucial determinant of productivity gains dynamics. Second, the slowdown in productivity gains is a real phenomenom which stays widely unexplained and the rythm of technological advances in it is impressing. Third, as pointed by solow, we can see computers in every business firms even though the scope and patterns of diffusion are very unequal among nations, sectors, firms and application fields. Fourth, it is not possible to establish a clear relationship between it investments and economic performances, whatever level of analysis. In a second part, an explanation to the productivity paradox is advanced. The phenomenon is explained by 1) time-consuming diffusion processes of information-based technologies, 2) rather persistent mismatches between different knowledge bases and types of capital equipment, and 3) rather slow co-evolutionary mechanisms between the potential opportunities which radically new technologies and new organisational patterns provide, on the one hand, and organisational arrangements which business firms and collective institutions are able to develop, on the other. A simulation model of diffusion highlights the generality of technology-related "retardation mechanisms". Conversely, a qualitative discussion of organisational dynamics further adds to the general point that the full impact of potentially superior technologies is likely to be exploited by any economic system only after a good deal of painstaking adjustment within and among different business organisations and broader institutions.

Abstract FR:

"On voit des ordinateurs partout excepté dans les statistiques économiques". Dans un article paru dans le New York times en 1987, Robert Solow résume en une phrase une situation paradoxale ou coexistent, dans les pays développés depuis les années soixante-dix, un ralentissement prolonge des gains de productivité et une accélération du progrès technique en particulier dans le domaine des technologies de l'information (TI). L'objectif de cette thèse consiste à apporter des éléments d'explication au paradoxe de la productivité. Dans une première partie, la réalité du paradoxe est établie. D'une part, le progrès technique est bien un déterminant essentiel de la croissance de la productivité. D'autre part, le ralentissement des gains de productivité est un phénomène réel qui demeure largement inexpliqué et le rythme du progrès technique dans le domaine des TI est impressionnant. Par ailleurs, on voit bien, comme l'affirme Solow, des ordinateurs dans toutes les entreprises même si l'ampleur et les modèles de diffusion sont très différents selon les pays, les secteurs d'activité, la taille des firmes et la sphère d'application. Enfin, aucune relation claire entre l'investissement dans les ti et les performances économiques n'est identifiable que se soit à un niveau macro-économique, sectoriel ou micro-économique. Dans une deuxième partie, une explication au paradoxe est proposé. Le phénomène résulte 1) des délais inhérents au processus de diffusion des TI,2) d'une inadéquation persistante entre différentes bases de connaissance et types d'équipements et 3) la lenteur des mécanismes de co-évolution entre les opportunités potentielles ouvertes par des technologies radicalement nouvelles, d'un côté, et les arrangements organisationnels que les firmes et plus généralement les institutions collectives sont capables de développer. Un modèle de diffusion des TI illustre les mécanismes d'ordre technologique a l'origine de la lenteur des processus de diffusion et d'apprentissage technologiques tandis qu'une analyse qualitative de la dynamique organisationnelle permet de comprendre pourquoi le potentiel de nouvelles technologies et de nouvelles formes organisationnelles n'est exploité qu'après une période d'ajustement des firmes et des institutions.