Les stratégies de coopération dans les industries de haute technologie
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The main aim of this study is to introduce current thinking on the economic analysis of strategie alliances. First, we begn with the definition of inter-firm cooperation, paying particular attention to the specificity of strategic alliances between rivals. We adopt a typology of agreements depending on the main activities within the firm (r&d, production, marketing and sales) and we apply it to cooperation in high-tech industries. In fact, the past ten or fifteen years have seen a great and rapid increase of cooperative relations between firms in these industrial fields. We focus on cooperation in the space industry because it raises fundamental issues. The remainder of this work deals with recent theoretical developments on cooperation. As the motivations of alliances are multiple, there is a great variety and breadth of literature on such cooperation. In this considerable diversity in the material, we have emphasized topics which are more pertinent to the understanding of agreements in the space sector. A first theme covers the main contributions to the economic theory of the firm. We look at three areas in which important developments have taken place : the transactional-cost approach, the property rights theory and the principal-agent model. These analyses provide relevant answers to the problem of vertical cooperation but can't explain the existence and the development of strategic alliances. These alliances must be considered in terms of strategic firm behavior in situations of oligopolistic interdependence and technological race. Firms cooperate with others in order to gain an advantage over actual or potential rivals by deterring entry and or getting around barriers. In the space industry, firms and governments act strategically which have important consequences for the nature of alliances. States can create a new sort of advantage for firms called "strategic".
Abstract FR:
Dans ce travail, après avoir tout d'abord défini le concept de coopération inter-firmes (en insistant sur la spécificité des alliances dites stratégiques), nous avons adopté une typologie des accords en fonction des principales activités (R&D, production et commercialisation) que nous avons appliqué aux secteurs de haute technologie. En effet, on observe une accélération des formes de relations contractuelles inter-entreprises dans ces domaines. Il nous a paru cependant nécessaire de restreindre notre investigation a un secteur. Notre choix s'est porte sur l'industrie spatiale qui a un certain nombre de caractéristiques qui la différencient des autres secteurs de pointe. Celles-ci sont importantes à souligner parce qu'elles ont des répercussions sur le nombre, la nature et l'orientation des alliances. Les alliances stratégiques soulèvent des questions théoriques fondamentales. Dans la mesure ou les motivations des alliances sont multiples, nous avons constaté que leur analyse ne saurait se réduire à une théorie et qu'il n'existe pas actuellement de "théorie synthétique" des alliances à l'instar de celle de la multinationalisation des firmes. Nous avons donc été amenés à expliquer les accords de coopération dans le cadre des "nouvelles théories de la firme" (analyse des couts de transaction, théorie des droits de propriété et de l'agence). Toutefois, celles-ci n'apportent pas de réponse totalement satisfaisante à l'existence et à l'émergence des alliances stratégiques. Elles ne prennent pas en compte les difficultés auxquelles les firmes se heurtent en situation d'oligopole lorsqu'elles cherchent à se repartir des marchés (barrières à l'entrée), à imposer une technologie nouvelle (course technologique). Les alliances doivent être considérées comme des stratégies de réaction des entreprises face à d'autres firmes au sein d'un oligopole. Elles sont également liées à l'interdépendance très étroite entre les pouvoirs publics (à l'origine d'un nouvel avantage, l'avantage construit) et les firmes notamment dans le secteur spatial.