thesis

Dépenses publiques et croissance de long terme : approches théoriques et empiriques appliquées à l'économie du développement

Defense date:

Jan. 1, 1996

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

This thesis investigates, from a theoretical and empirical point of view, the effects of productive and nonproductive public expenditure on long-run growth. A case study is proposed for India and Pakistan. First, public and private capital productive contributions to growth are studied on a panel data set (29 developing countries, 1980-91), by estimating a simultaneous equation model explaining the GDP as well as public and private capital formation. After that, the factor marginal productivities and externalities from public sectors (education-health, infrastructure, consumption) are econometrically examined on Indian and Pakistani time series data (1960-93). The dynamic effects of productive public expenditure on growth are then analyzed in the framework of a dynamized general equilibrium model (calibrated and simulated), whose originality is to produce endogenous growth through human capital accumulation in the education public sector, with a convex axiomatic (i. E a constant returns to scale macroeconomic production function with regard to reproducible and non-reproducible factors, thanks to a hypothesis of substituability between skilled and nonskilled labor). The focus is then concentrated on the role of non-productive public expenditure (consumption, defense). A time series study analyses the influence of military spending on other budgetary and fiscal variables (expenditures and revenues), using a simultaneous equation model integrating direct and indirect effects (on the central and local budgets, with budgetary federalism). Finally, an endogenous growth model, with military spending, is simulated in a new analytical perspective, both economic (growth and welfare) and strategic (game theory, with three actors: India, Pakistan, China). This work aims at explaining some of the prerequisites to development, among which the rebalancing of the budger structure between productive and non-productive expenditure,and investment in human capital.

Abstract FR:

L'objet de cette thèse d'économie du developpement est d'etudier, du point de vue theorique et empirique, les effets des depenses publiques productives et non-productives sur la croissance de long terme. Une etude de cas est proposee pour l'inde et le pakistan. Les contributions productives du capital public et du capital humain à la croissance sont d'abord étudiées en économetrie de panel (29 pays en développement, 1980-91), par estimation d'un système d'équations simultanées décrivant les déterminants du PIB et des stocks de capital public et privé. Sont ensuite examinées, sur séries temporelles indiennes et pakistanaises (1960-1993), les productivites marginales factorielles et externalités des secteurs publics (éducation-santé, infrastructures, consommation). Les effets dynamiques des dépenses publiques productives sur la croissance de long terme sont alors analysés dans le cadre d'un modèle d'équilibre général dynamise (calibré et simulé), dont l'originalité est de produire une croissance endogène par accumulation de capital humain dans le secteur public d'éducation, en conservant une axiomatique convexe (fonction de production macroéconomique à rendements d'échelle constants sur l'ensemble des facteurs accumulables et non-accumulables, avec substituabilité entre travail qualifié et non-qualifié). L'attention se focalise par la suite sur le rôle des dépenses publiques non-productives (consommation et défense). Une étude économétrique sur séries temporelles analyse l'influence des dépenses militaires sur les autres variables budgétaires et fiscales grâce à un système d'équations simultanées décrivant les déterminants des dépenses et recettes du budget central et des budgets locaux (fédéralisme budgétaire). Un modèle de croissance endogène, avec dépenses militaires, est finalement simulé dans une perspective analytique à la fois économique (croissance et bien-être) et stratégique (théorie des jeux, à trois acteurs : Inde, Pakistan, Chine). Ce travail a pour but d'éclaircir quelques conditions sine qua non du développement, parmi lesquelles le rééquilibrage de la structure budgétaire entre dépenses productives et non-productives, et l'investissement en capital humain.