Monnaie et organisation des paiements : réglementation abusive ou nécessité théorique ?
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Abstract EN:
In the 80th, different plans of monetary reform were published in order to propose deregulation of banking and monetary areas. It's the organization of payments system as we actually know that would be questionned. Considered like a produce of regulation, money could vanish just as central bank which represents state in monetary affairs. So, we can imagine the circulation of government securities, financial assets or private currencies issued from competitive banks. We study the "theory of legal restrictions" from wallace's works within the framework of overlapping generations models, the "black-fama-hall system" belonging to the new monetary economics movement and the hayek's plan, "denationalization of money". These proposals however are inconceivable out of the framework of general equilibrium theory. Assumptions on which they based assume equilibrium is a necessary condition for trade. The mutual compatibility of individual decisions is guaranted, so money can be considered just like an instrument in the service of trade and its management can be private. This situation nevertheless can't describe the real market economy functioning where individual accounts can be not settled at the end of the exchange round. Money allows payment. It's a social entity which has to be accepted by the set of agents. It allows their constitution in a merchant society because it institutes monetary trade as an essential social relation. Se its organization is necesserily supra-individual - institutional - in order to be stabilized and no questionned by private interests. There are theoretic limits to deregulation which show the failure of liberal propositions previously evocated.
Abstract FR:
Dans les annees 80, ont paru differents projets de reforme monetaire proposant de dereglementer les secteurs monetaire et bancaire de facon a les soumettre au principe de la libre concurrence. C'est toute l'organisation du systeme des paiements. Sous la forme que nous lui connaissons actuellement, qui serait alors remise en cause. Consideree comme un "artefact de la reglementation", la monnaie serait vouee a disparaitre ainsi que la banque centrale representant l'etat dans les affaires monetaires. Selon les cas, est alors envisagee la circulation de titres d'etat "monetises" par les banques, d'actifs financiers sous la forme de parts de portefeuilles ou de monnaie privees emises concurrement par le secteur bancaire. On examine ainsi la "theorie des restrictions legales" issue des travaux de wallace sur les modeles a generations, le "black-fama-hall system" s'inscrivant dans le courant des new monetary economics et le projet de hayek, "denationalization of money". Ces propositions cependant sont inconcevables hors du cadre de la theorie de l'equilibre general. Les hypotheses implicites sur lesquelles elles reposent supposert necessairement l'equilibre comme condition des echanges. C'est parce que la compatibilite mutuelle des decisions individuelles est garantie a priori, que la monnaie peut etre apprehendee comme un simple instrument au service des echanges et sa gestion envisagee sous un angle prive. Cette situation toutefois ne peut pretendre decrire le fonctionnement d'une veritable economie de marche ou l'existence de comptes individuels non soldes est une configuration possible a la fin des echanges. La monnaie intervient alors au titre du paiement et doit permettre le reglement definitif des soldes individuels. Elle est alors comprise comme un objet social devant etre accepte par l'ensemble des agents. Elle autorise leur constitution en societe marchande en ce qu'elle permet l'instauration de l'echange monetaire comme rapport social primordial. Son organisation est alors necessairement supra-individuelle - reglementaire et institutionnelle - de facon a etre stabilisee et non remise en cause par tel ou tel agent au gre de ses interets prives. Il existe donc des limites theoriques a la dereglementation qui marquent l'echec des propositions liberales precedemment evoquees.