thesis

La place de l'enseignement supérieur dans l'analyse des processus de discrimination : application aux groupes sociaux défavorisés en Inde

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The policy of compensatory discrimination in favour of underprivileged groups is not a new subject in India and the passionate debate it provokes is always in the news. The system of higher education which opens doors to the most interesting and the most respected jobs and which allows to reverse dominant positions is at the heart of this policy. In the first part, we question the functioning of the policy of compensatory discrimination. Is it possible and economically justifiable to augment the qualifications of the most underprivileged classes of society ? How is this policy currently implemented ? Although it is imperative to take action in the field of higher education, it has proved to be insufficient. In the second part, we shall study the results obtained in the labour market. Theseresults are based on statistics (degree holders and technical personnel), largely ignored until now, which throw ample light on the population of higher education degree holders, and on a field study carried out in coimbatore, a district of the state of tamil nadu situated in south-east India. This district has, for historical and political reasons, paid great attention to the problems of education and those facing underprivileged classes of society. The cohesion between the educational system and the labour market appears to be insufficient. The conditions required to facilitate the entry of higher education degree holders from the underprivileged classes of society into the professional world have not yet been put together. The policy of compensatory discrimination in India should therefore function in an environment in which educational and labour market policies coordinate.

Abstract FR:

La politique de discrimination positive en faveur des groupes sociaux défavorisées n'est pas un sujet nouveau en Inde, mais les débats passionnels qu'elle suscite sont toujours à l'ordre du jour. Le système d'enseignement supérieur qui ouvre la voie aux emplois les plus valorisants et valorisés et qui permet de renverser les positions dominantes est au cœur de cette politique. La politique de discrimination positive est questionnée dans un premier temps dans son déroulement. L'action sur l'élévation des qualifications des plus défavorisés est-elle possible, est-elle économiquement justifiée? Quelles sont les conditions actuelles de sa mise en application ? Si l'action sur l'enseignement supérieur est nécessaire, elle ne semble pas suffisante. En effet, nous nous interrogeons dans un deuxième temps sur les résultats observes sur le marché du travail. Ils s'appuient, d'une part, sur des statistiques (degree holders and technical personnel) particulièrement riches d'informations sur la population diplômée de l'enseignement supérieur et jusque-là peu exploitées, d'autre part, sur l'étude de terrain que nous avons effectué dans le Tamil Nadu (état du sud-est de l'Inde), plus exactement à Coimbatore (un de ses districts) où est accordée, pour des raisons historiques et politiques, une attention de grande rigueur aux problèmes éducatifs et aux problèmes touchant les groupes sociaux défavorisés. L'articulation entre le système éducatif et le marché du travail apparait clairement insuffisante. Les conditions nécessaires à une insertion professionnelle aisée des diplômés des groupes sociaux défavorisés sortant de l'enseignement supérieur ne parviennent pas à être remplies. C'est donc dans un cadre de coordination des politiques éducatives et de l'emploi que doit s'orienter maintenant la politique de discrimination positive en Inde.