Perception de similarité de mélodies tonales et non tonales : étude pluridisciplinaire
Institution:
Paris, EHESSDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Does the musical expertise of listeners influence the way in which similarity is perceived? How can we rebuild a similarity judgement in terms of the subjacent mental processes? Are these processes specific to melody perception? Similarity perception obeys a basic ecological need: the adaptation of organisms to their environment. A review of the mental processes subjacent with the recognition and generalization of patterns suggests that the mental operations behind melodic similarity perception are not necessarily particular with the musical faculty. Certain peripheral and central activities of the brain can be modelled relatively correctly starting from a reductionistic approach. Various examples coming from very different cognitive faculties makes it possible to make assume that melodic similarity perception could be predicted by an additive model combining the processing of musical dimensions “height” and “duration”. This research provides data making possible to characterize some of the computations underlying melodic similarity perception (modularity, perception of the configurational properties, and musical expertise). Similarities between these processes and those of other mental faculties are underlined. Data shows a new relation between the perception of the melodic contour and duration, and conveys to reformulate the existing processing models. A computational model of melodic similarity perception is proposed. Its links with the of the Shepard law are underlined. However, significant limitations limit the degree of data generalization. It is due to the characteristics of the musical stimuli used, to the simplifying approach which was adopted, as well as with the type statistical analyses carried out.
Abstract FR:
L'expertise musicale des auditeurs influe-t-elle sur la manière dont la similarité est perçue ? Comment reconstruire un jugement de similarité en termes des processus mentaux sous-jacents ? S'agit-il de processus spécifiques à la perception mélodique ? La perception de similarité obéit à une nécessité écologique de base : l'adaptation des organismes à leur environnement. Une revue des processus mentaux sous-jacents à la reconnaissance et à la généralisation de patterns suggère que les opérations mentales mises en jeux lors de la perception de similarité mélodique ne sont pas nécessairement particulières à la faculté musicale. Certaines activités périphériques et centrales du cerveau peuvent être modélisées relativement correctement à partir d'une conception réductionniste de son fonctionnement. Différents exemples provenant de fonctions cognitives très variées permettent de faire l'hypothèse que la perception de similarité mélodique pourrait être prédite par un modèle additif combinant des traitements des dimensions musicales " hauteur " et " durée ". Ce mémoire fournit quelques données permettant de caractériser les processus mentaux sous-jacents à la perception de similarité mélodique (modularité, perception des propriétés configurationnelles, et expertise musicale). Les similarités entre ces processus et ceux d'autres facultés mentales sont soulignées. Les données montrent une nouvelle relation entre la perception du contour mélodique et la durée, et amènent à reformuler les modèles de traitement existants. Un modèle computationnel de la perception de similarité mélodique a été proposé, ses liens avec les caractéristiques de la loi de Shepard sont soulignés. Toutefois, des limitations importantes bornent le degré de généralisation des données. Cela tient aux caractéristiques des stimuli musicaux utilisés, à l'approche simplificatrice qui a été adoptée, ainsi qu'aux analyses statistiques effectuées.