Econométrie de la demande d'actifs financiers par les ménages
Institution:
Paris 9Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis is structured in six chapters, and is especially related to the econometric analysis of household chapter one provides some necessary background in microeconomic of uncertainty; it starts with the introduction of the notion of expected utility maximization, risk aversion measures, dynamic programming and the induced intertemporal portfolio problem. It also presents our data set used in this framework. Chapters two and three focus on the effects of individual characteristics on the holding structure. It is found that households allocate their wealth among a very small subset of the assets available on the market. This lack of diversification may be explained by the existence of transaction, holding and monitoring costs, institutional restrictions such as minimum purchase requirement or short sales constraints, borrowing or liquidity constraints. . . Chapters four and five propose econometric specification of portfolio choice under several constraints. In chapter four, the model is based on the assumption that there are fixed costs of owning risky assets it derives demand functions for assets from an arbitrary form of the indirect utility function, which is consistent with any direct utility function. In chapter five, the econometric specification is based on a structural model of mean-variance portfolio choice under non-negativity constraints on the allocation. It leads to a multiregime model, where the associated likelihood functions allow multiple integrals, involving the use of the simulation based econometric methods. It is often suggested that the young investor should purchase more of the risky assets than old investor since these assets are long-term income-gains. The aim of the last chapter is to verify wether this assumption is true in the case of french households. We find that the share of the risky assets in the portfolio increases with the 'age' variable. We conclude giving some explanations to this phenomenon, which is clearly related to precautionary saving motives. The empirical implementations of the modellings in chapters one to five are based on microdata on security choice by french households provided by national institute of statistics and economic studies (insee) in 1992 whereas the last chapter uses data from the 'sofres' survey conducted in 1995
Abstract FR:
Cette thèse est composée de six chapitres et s'intéresse tout particulièrement à l'économétrie de la demande d'actifs financiers par les ménages. Le premier chapitre introduit les fondements théoriques du choix rationnel dans l'incertain, ainsi qu'une description des principales catégories d'actifs considérées tout au long de ce travail. Les chapitres deux et trois proposent des modèles qui permettent d'obtenir les effets propres (soit toutes choses égales par ailleurs) des déterminants individuels sur la probabilité de détention des produits financiers, et sur le montant investi sur chaque actif conditionne par la détention. Il en ressort que les portefeuilles des ménages sont incomplets, dus notamment à l'existence de coûts de transactions, à la faible liquidité de certains actifs, ou encore aux contraintes institutionnelles qui interdisent les ventes à découvert. Les chapitres quatre et cinq proposent des modèles économétriques qui prennent en compte certaines de ces contraintes: dans le chapitre quatre, nous modélisons les fonctions de demande d'actifs financiers en présence des coûts de transaction à partir des fonctions d'utilité indirecte. Les modèles du chapitre cinq permettent de déduire les probabilités de sélection des divers titres risques et les montants à investir sur ces différents titres, en tenant compte de l'impossibilité pour les ménages de détenir des quantités négatives. Les fonctions de vraisemblance obtenues comportent des intégrales multiples, ce qui nous conduit à utiliser des méthodes d'estimation par simulation. L'intuition courante affirme que les jeunes ménages devraient détenir davantage d'actifs risques car ceux-ci sont plus "rentables dans le long terme" (du moins à richesse donnée). Dans ce chapitre six, nous essayons de vérifier si un tel comportement se retrouve dans le cas français, et d'envisager diverses explications aux comportements empiriques observes. Le modèle considéré est de type icapm. Nous y montrons que la part détenue en actifs risques croit avec l'age, ce qui tend à conforter toutes les études liées à l'épargne de précaution. Les cinq premiers chapitres utilisent les données de l'enquête "actifs financiers" réalisée par l'insee en 1992, et le dernier celles de l'enquête 'bilan patrimonial' réalisée par la sofres en 1995.